Florent Peyre, humoriste écologique : “ Avec Danse avec les stars, j’avais un stage offert par TF1 !”
L’humoriste et activiste écologique, vu dans la dernière saison de “Dals”, débarque ce 5 février avec sa comédie musicale plus vraie que “Nature”.
Publié le 02-02-2023 à 15h35
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”Venir à vélo jusqu’en Belgique ? Je ne vais pas pousser jusque-là, je vais venir en train, sagement. Mais c’est déjà mieux qu’en avion, non ?” explique d’emblée Florent Peyre, qui sera ce dimanche 5 février au Cirque Royal de Bruxelles (à 17 h) avec son spectacle Nature (réservations www.odlive.be) sur une musique originale de Pascal Obispo. Il est vrai que j’avais rallié deux dates à vélo il y a deux semaines et c’était ma vanne. Je reliais Nîmes et Palavas dans le sud de la France, 70 kilomètres. Ce qui est déjà important. Je disais aux gens : je ne suis pas complètement con, je n’ai pas pris Perpignan-Bruxelles à faire à vélo, mais c’est un peu ça. C’est faisable, dans la limite du raisonnable. Donc Bruxelles, non (sourire) !”
Révélation d’”On ne demande qu’à en rire” (dont il a participé à l’émission spéciale de Laurent Ruquier récemment) et fondateur du festival des Menuires du rire, Florent Peyre adore toutefois notre plat pays. “Sans flatterie, le public belge et le nord de la France, vous êtes tout de suite chauds. Ils viennent pour s’amuser, rire et c’est très agréable. On a moins le round d’observation qu’il peut y avoir dans certaines villes en France.”
D’où vous vient cet attachement à la nature, titre de votre show ?
”De mon enfance. J’ai grandi à la campagne en Ardèche. J’allais à l’école à pied, à travers la forêt, j’étais un vrai petit campagnard. Après, je suis parti au bord de la mer, toujours en contact avec la nature avant d’arriver en ville. J’ai eu un éveil de conscience à l’écologie il y a une dizaine d’années, en lisant des livres comme ceux de Yann Arthus-Bertrand. J’ai toujours été sensible à l’écologie et à la nature, mais ce ne sont pas mes parents qui m’ont éduqué à cela. Mais l’écologie n’est que le sujet en toile de fond du spectacle. Je délivre une petite info de temps en temps qui, j’espère, pourra éveiller une conscience ou l’autre. Mais ce n’est pas une conférence rigolote sur l’écologie, même si c’est une comédie musicale écolo.”
Qui parle de gladdle, une histoire vraie…
Oui et pas rigolote ici, même si j’en ai fait un sketch. Le gladdle est un paddle en glaçon. Car chez les Inuits, quand leurs anciens sont trop anciens et qu’ils ne servent plus à rien dans la tribu, ils les virent. Ils les abandonnent sur un morceau de banquise ou de glaçon et les laissent dériver… La vraie histoire de ce spectacle est en fait celle d’une troupe de comédie musicale. On est le soir de la première et j’interprète tous les membres de cette troupe (il incarne en même temps plus d’une vingtaine de personnages et pas moins de 5 animaux dont 4 en voie de disparition... Ndlr.). Aussi bien la productrice, le technicien, le régisseur ou le stagiaire en coulisses. Tout comme ces personnages cartoonesques, à commencer par Maxence, l’activiste écolo. Il est amusant, par exemple, de voir le héros sur la banquise, avec un ours blanc qui a choppé l’accent provençal, parce qu’il fait trop chaud. Il fait 25 degrés sur la banquise, donc il a choppé l’accent marseillais (sourire) ! Ou encore ce pingouin qui vend des beignets sur la banquise, car il est obligé de changer de métier face à la montée de chaleur. Je fais aussi le major d’homme mexicain de Donald Trump quand nos héros arrivent à la Maison-Blanche.”
Vous chantez et dansez aussi. Y aurait-il un avant et après Danse avec les stars ?
”C’est vrai que cette période a été une expérience extrêmement joyeuse et positive. Mon grand regret, depuis l’arrêt de Dals, c’est qu’on s’était promis avec ma partenaire Inès Vandamme qu’elle me fasse un coaching de danse par semaine. Histoire de garder le rythme, car ça me sert sur scène. Elle m’avait dit oui mais, comme on vit dans une bulle quand c’est Dals… ben, quand l’émission est finie, le rythme quotidien reprend le pas et je n’ai donc plus redansé depuis. Mais ça m’a fait beaucoup de bien !”
Y aurait-il une envie de faire davantage de télévision à la suite de Dals (il sera encore ce vendredi dans un Vendredi, tout est permis, spécial Mission spatial) ?
”Il y a une volonté d’aller là où je m’amuse beaucoup et où il y a des expériences nouvelles. Danse avec les stars était un vrai challenge de me dire que, pendant deux mois, j’allais devenir danseur. J’adore ! Ce n’est finalement pas très loin de mon univers. Je suis fou de comédie musicale et mon spectacle en est une. Chanter, danser et jouer, c’est ce que j’aime faire. Et là, j’avais un stage offert par TF1 (sourire) ! Donc, je l’ai pris. Je me suis amusé, une aventure au top et ma rencontre avec Inès était géniale. Il y a donc peut-être bien un avant et après Dals, car j’ai des projets en fiction télé et cinéma (on l'a récemment vu dans 'Raid dingue', 'Ma reum', 'Mission Pays Basque, etc. Ndlr.). On grandit toujours de nouvelles expériences.”
D’où vient ce côté énergique et infatigable ?
”(Sourire.) C’est ma nature. J’ai une vie saine, de sportif. Je suis comme ça depuis gamin. La vie ne vaut d’être vécue que si on se marre. Ou comme le disait Chaplin : passer une journée sans rire, c’est une journée perdue. J’aime m’amuser et je suis un grand chanceux de vivre de ma passion. Je suis heureux et j’ai une vie de famille (il est papa, NdlR) et un entourage solides. Ce ne serait pas dans ma nature (titre de son spectacle, NdlR) de me laisser tenter par les aspects obscurs du show-business.”