”L’horoscope, c’est le Jackie et Michel de l’astrologie”
La DH a vu “Saturne pas rond dans ma tête !”, le premier one man show de son astrologue Serge Ducas. Verdict.
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Publié le 05-02-2023 à 14h48
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Le rendez-vous avec Serge Ducas était fixé à 20 h 30, dans le foyer du Centre culturel d’Auderghem à Bruxelles. L’astrologue qui signe les horoscopes dans la DH présentait son one man show, Saturne pas rond dans ma tête ! Comme il l’avait déjà expliqué dans nos pages, il y raconte son parcours, comment d’apprenti pâtissier à 14 ans désireux de faire carrière dans la chanson, il est devenu astrologue œuvrant sur plusieurs radios en Belgique comme en France, y compris même en Espagne. Sans oublier la presse écrite et magazine, bien entendu. La “faute” à un voyant. Lui qui se voyait déjà tout en haut de l’affiche comme le chante Charles Aznavour, a vu ses rêves de scène, de projecteurs et de vivats balayés en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Drôle de parcours qu’il raconte avec ses mots, lui qui a écrit pendant un an son spectacle. Et, ajoute-t-il, a mis un an pour apprendre son texte parce qu’à 58 ans, la mémoire, ce n’est plus trop ça.
Ce samedi soir, Serge Ducas a fait salle comble à Auderghem. Certes, le Foyer ce n’est pas la grande salle du Centre culturel mais tout de même. Parmi les spectateurs venus l’applaudir, on a remarqué les présences d’Éric Boschman et de Thomas de Bergeyck. Thibaut Roland, lui, est épinglé pour avoir dit de l’astrologue qu’il “roule les gens dans la farine”.
La DH est de la partie, pas seulement parce que c’est le seul journal en Belgique à proposer un horoscope signé – par ses soins, évidemment —, mais aussi parce que Serge Ducas se souvient de ces mots que lui a dits le rédacteur en chef Michel Marteau lorsqu’il l’a recruté : “L’horoscope, c’est comme le porno, tout le monde le lit, personne n’en parle”. D’où ce constat de l’astrologue qui fait rire la salle : “L’horoscope, c’est le Jackie et Michel de l’astrologie”.
Il ne parle pas avec les morts
Sur la scène trône une guitare, une perruque et un crâne posé sur un bureau, tandis que quelqu’un l’accompagne au piano pour certaines parties du show. On ne dévoilera pas pourquoi ces différents accessoires. Sachez juste que Serge Ducas peut se montrer très féroce lorsqu’il évoque certains passages de sa vie. Le crâne en témoigne… Et encore, confie-t-il après le spectacle, il s’est retenu. Il aurait pu être encore bien plus ironique. Cynique même.
Au cours de son one man show, il nous apprend à faire la distinction entre les voyants, les médiums et les astrologues. Ce dernier, dit-il, n’a aucun talent de voyance, juste de l’intuition. N’allez pas lui demander les chiffres de l’Euromillions ou de parler avec les morts, il ne communique pas avec l’au-delà. De quoi jeter un regard différent sur son travail. Car, insiste-t-il, c’est un travail, un apprentissage de tous les jours.
Autodidacte du spectacle même si jeune il a pris quelques cours d’art dramatique, Serge Ducas signe un show qui n’est pas exempt de quelques défauts mais qui a le mérite de la grande sincérité et de nous éclairer sur ce qui fut jadis une science : l’astrologie. En tout cas, à la fin de la représentation, le public était conquis et heureux de sa soirée.