Les relations en 2023: entre polyamour, sexe et amour virtuel
Paul Dewandre, auteur des Hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus, propose une version 2.0 qui débarque un peu partout en Belgique (Uccle, Mons, Liège et LLN).
Publié le 11-02-2023 à 13h33
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Alors l’expression “femme qui rit à moitié dans son lit ?” est-elle justifiée selon Paul Dewandre, auteur des Hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus dont la version 2.0 débarque un peu partout en Belgique. Le rire fait partie de la séduction car il aide à la confiance. Car la véritable relation sexuelle, c’est quand on est en totale confiance avec l’autre. Quand on a peur, qu’on est blessé, on ne se donne pas totalement. Ou encore lorsqu’on est trop influencé par les sites pornos et que l’on pense que c’est juste mécanique. On perd alors la notion de sentiment.”
En parlant d’internet, l’amour virtuel serait-il le nouveau phénomène au point que les relations ne peuvent plus exister en dehors de cela ? “C’est en effet une nouvelle manière de faire qui a ses avantages et inconvénients, estime Paul Dewandre. De belles rencontres et opportunités impossibles autrement se font sur les sites de rencontres mais cela modifie les rapports.” L’auteur s’explique. “Des stratégies par rapport à cela s’élaborent : faut-il se parler longtemps avant de se voir ? Sommes-nous obligés de s’embrasser le premier soir ? Ce qui est bizarre car on a fait connaissance sans vraiment le faire… Mais selon moi, le fait de se voir et faire des bisous est une alchimie qui ne passera jamais à travers les écrans.” Paul Dewandre pousse sa réflexion plus loin avec l’arrivée du metaverse sur le marché. “On est en train de dépenser des milliards pour se retrouver dans la nature via son casque. On est en train de détruire la nature en voulant la transformer et il ne faudrait pas que cela se passe avec l’amour. Car ce qu’on recherche vraiment est d’être vrai avec l’autre. Et je ne pense pas qu’il faille passer par des systèmes incroyables pour retrouver ce sentiment-là. Ou alors c’est parce qu’on a peur et qu’on est bloqué.”
Monsieur Mars&Vénus y décèle donc deux vraies tendances dans la société aujourd’hui : “un retour vers soi, avec cette véritable envie de se retrouver soi-même, et vers l’autre. Pas un repli sur soi mais d’être bien avec soi pour l’être avec l’autre. Puis cette tendance technologique où on va essayer de trouver des choses, car on a peur d’être en contact avec soi, en s’évadant de la réalité.”
Alors, amour robot, monogamie ou polyamour au final ? Telle était un peu le sujet du débat, bien dans l’air du temps, d’Il faut qu’on parle sur LN24 ce lundi 6 février (Polyamour en explosion : le couple c’est ringard ?). “On a tous envie que son histoire d’amour soit la plus longue et belle possible, cela fait partie de la nature humaine, assure Paul Dewandre (sachant qu’un mariage sur deux se solde par un divorce en Belgique et que le polyamour semble être la tendance du moment). Les gens ont l’impression qu’on est condamné à vivre avec la même personne toute sa vie et d’autres pensent qu’il faut les vivre toute en même temps. Mais moi, je serais plutôt pour une histoire à la fois, des aventures successives mais chacun vit comme il veut. L’idée n’est pas de mettre des normes. Juste de permettre aux gens de vivre ce qu’ils ont à vivre.”
