“Namur is a joke” a fait rire les lecteurs de la DH

La DH a organisé, il y a un mois, un speed dating entre les gagnants de son concours et les artistes du festival de GuiHome dont la 2e édition se déroulera du 23 au 26 mars. Retour sur ces rencontres insolites.

Pierre-Yves Paque

”Terrible !”;“Chouette rencontre” ; “Trop contente d’avoir pu les voir et faire quelques selfies avec eux” ; “Ils sont encore plus drôles en vrai”. Neuf humoristes (GuiHome, Pablo Andres, Zidani, Nicolas Lacroix, Laetitia Mampaka, Inno JP, Ahmed Boudrouz et le duo de L’Excellent Salon Littéraire) et trois chanteurs (Doria D et le duo Colt, ex-Coline et Toitoine) étaient en effet présents lors de ce speed dating. Une rencontre de presque une heure entre une dizaine de gagnants du concours organisé par la Dernière heure/Les Sports et les artistes du festival “Namur is a joke” qui se tiendra du 23 au 26 mars (infos/tickets sur www.namurisajoke.be).

Bref, un grand moment de partage pour tous sur des questions existentielles autour de l’humour et l’essence de leur métier. Comme : “Peut-on rire de tout ?”;“Y a-t-il des sujets que vous n’osez pas aborder avec le public par peur de polémique ?” ou encore : “D’où vient l’inspiration pour vos spectacles ? Avez-vous parfois peur que vos histoires ne fassent pas rire ? J’imagine bien qu’à travers l’humour, il y a des valeurs, un message à transmettre au public, mais ça ne doit pas être facile de trouver la touche qui fera rire les gens.” Sans oublier des questions parfois très précises à GuiHome, organisateur du festival (”Après les capsules sur Facebook, quel effet cela fait-il de donner un spectacle en public ?”) ou à Pablo Andres : “Comment voyez-vous l’évolution de vos personnages par la suite et l’agent Verhaegen est-il inspiré d’un vrai policier que vous avez connu ?” Des discussions franches, sincères mais toujours dans la rigolade, la bonne humeur et autour de quelques verres de Chant d’Eole et autres sucreries de Wow Biscuits aux couleurs du festival namurois.

Voici quelques morceaux choisis (vidéos aussi à voir sur dh.be). “Les gens ont enfin capté que j’étais super fun”, rigole d’emblée la chanteuse Doria D (Dépendance), aussi à l’affiche du festival Namur is a joke (son nouveau set avec de nouveaux sons), qui voit un grand potentiel comique en elle (”mais seulement avec des potes !”). Les gens ont compris qu’il fallait m’intégrer à l’humour (sourire) !” Même son de cloche pour le duo Colt, ex-Coline et Toitoine. “On nous a dit un jour, enfin tous les jours, que ce n’était plus possible de s’appeler comme ça, sourient les jeunes artistes bruxellois -21 ans- en pleine ascension (ils ont déjà cumulé plus de 1.500.000 streams). On a donc contracté le nom pour devenir un peu plus mature (rire) !”“Toitoine, c’était compliqué à vivre, on ne va pas se mentir”, rajoute, sourire aux lèvres, le fameux Toitoine. Mais super sympa de nous avoir invités. Va-t-il falloir préparer des vannes avant (sourire) ?”

Pablo Andres : “Je pense être drôle dans la vie mais très relou aussi (sourire) !”

Est-ce drôle de vivre avec un humoriste ? Telle est l’une des questions de nos lecteurs posée à Pablo Andres et Laetitia Mampaka. “Vivre chez moi, ce n’est pas drôle, assure cette dernière. Car, déjà, je ne suis pas là, je suis sur scène (rire). Tu dois me payer pour que ce soit drôle en fait.” Et Pablo Andres de rétorquer : “Moi, je pense que je peux être très drôle mais très chiant aussi dans la vie (rire) ! En tout cas, je suis célibataire donc il y a peut-être un rapport ? Mes ex n’ont pas tenu sur la durée (sourire). Je pense être drôle dans la vie mais très relou aussi (sourire) !”

Entre discussions sur les réseaux sociaux (nouvelle scène de l’humour ? “Non mais un outil magnifique pour pouvoir montrer ce qu’on fait même si c’est un autre métier, une sorte de fast-food de la création”) ou sur le fait de devoir aller en France pour réussir (”il faut se faire désirer donc rien de tel que de partir, comme en football vers un championnat plus élevé”), les deux compères sont d’accord sur ce point : “Ce n’est pas obligatoire de partir, le championnat belge des humoristes est de qualité et de plus en plus de bonnes choses s’y passent.”

"La première fois que j'ai fais rire en public, c'était au tribunal quand j'ai dit que j'étais innocent (sourire)!"

Zidani : “Il faut y croire comme si c’est tous les jours le premier jour”

Lors de ce speed dating, les lecteurs apprennent aussi quelques anecdotes parfois croustillantes sur nos humoristes belges. Comme les premières fois de Sandra Zidani et Ahmed Boudrouz. “À 9 ans, dans la pièce La grande kermesse à l’école, je jouais une fille qui volait pour manger et dont le surnom était trottinette, raconte Zidani. J’ai dit : 'j’ai faim !' et les gens ont hurlé de rire durant toute la pièce. Depuis, on m’a toujours filé tous les rôles comiques. Bref, le mal a commencé à l’âge de 9 ans (sourire) !” D’où son secret pour durer dans le métier : “Il faut y croire comme si c’est tous les jours le premier jour”

Quant à Ahmed Boudrouz, son histoire est tout autrement drôle. “La première fois que j’ai fait rire en public, c’était au tribunal, quand j’ai dit que je n’étais pas coupable ! J’ai dit : 'je suis innocent et les gens ont ri. Après, j’ai enchaîné avec un spectacle, car on a estimé que j’avais un certain talent. Pas le même que celui pour lequel j’ai été au tribunal mais cela a fait rire les gens.” L’occasion, pour celui qui a notamment joué en prison -” pistonné par un juge (sourire) !”- de se rappeler un de ses plus gros bides sur scène. “Le jour où j’ai joué à la place de quelqu’un d’autre. Je n’ai pas eu un seul rire. À la fin, j’ai dit que si je revenais sur scène avec eux, je reviendrai avec des fleurs parce que c’était la première fois que je jouais dans un cimetière (sourire) !”

Namur est une blague ? GuiHome vous défend

Des anecdotes, il y en avait à la pelle, comme cette fois où des spectateurs sont partis de la salle après trois minutes de représentation de GuiHome. “J’ai commencé à les clasher et en fait, c’était un monsieur qui avait fait un malaise et toute sa famille l’emmenait à l’hôpital…” Autre endroit, autre ambiance : lorsque le tiktokeur Nicolas Lacroix monte pour la première fois sur scène. “Je devais tellement faire pipi et qu’il n’y avait pas de toilettes ni de loges à proximité que j’ai dû le faire sur scène, derrière le rideau, dans une bouteille (rire) !”

Bref, avec un nom de festival intitulé Namur is a joke, la question revenait donc aussi souvent lors de ce speed dating : “Namur est-elle une blague ?” GuiHome vous détend, organisateur du festival, s’en défend. “On entend souvent ce cliché namurois : non, mais Namur c’est quand même une vaste blague : c’est calme, lent, petit et il ne s’y passe rien. C’est pour ça que j’ai appelé le festival de la sorte pour répondre aux gens qui pensent ça. Si Namur est une blague, autant que ce soit un festival d’humour car j’essaye de défendre ma ville qui devient moderne et dynamique ! Et ce n’est pas son poulain, le namurois Nicolas Lacroix qui dira le contraire. “De base, notre pays est drôle. Donc Namur aussi. Ce n’est pas pour rien qu’il y a de plus en plus d’humoristes chez nous, conclut le Tiktokeur star belge.

gagnants rencontre humoristes Namur is a joke 2023 IPM
gagnants rencontre humoristes Namur is a joke 2023 IPM ©Jean Luc Flemal
gagnants rencontre humoristes Namur is a joke 2023 IPM
gagnants rencontre humoristes Namur is a joke 2023 IPM ©Jean Luc Flemal
gagnants rencontre humoristes Namur is a joke 2023 IPM
gagnants rencontre humoristes Namur is a joke 2023 IPM ©Jean Luc Flemal
gagnants rencontre humoristes Namur is a joke 2023 IPM
gagnants rencontre humoristes Namur is a joke 2023 IPM ©Jean Luc Flemal
gagnants rencontre humoristes Namur is a joke 2023 IPM
gagnants rencontre humoristes Namur is a joke 2023 IPM ©Jean Luc Flemal

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