Natacha Amal : “Tu ne peux pas être comique si tu te mets du Botox”
La comédienne belge de 54 ans (Femmes de Loi) se lance dans le one woman show. La chroniqueuse de TPMP People commence son “tour de chauffe” ces 30, 31 mars et 1er avril à Liège.
Publié le 28-03-2023 à 14h48
”J’ai toujours eu l’air d’une bourgeoise même avec une cagoule”, tel est le pitch du premier one woman show de Natacha Amal -dont elle nous parlait depuis quelques années- qui débarque ce jeudi 30, vendredi 31 et samedi 1er avril à la Comédie en île de Liège (concours pour gagner 3X2 places sur www.natachaamal.com avec le code “DH”). Après Femmes de loi sur TF1 et donc femme de télé, la comédienne belge devient femme de théâtre et surtout d’humour. “J’ouvre un nouveau chapitre à ma carrière, confesse l’actrice de 54 ans. Je me suis dit : en écrivant ce truc-là, j’ai voulu m’amuser. Car quand tu te fais plaisir et que tu te marres sincèrement, tu transmets cela aux gens. C’est communicatif, comme mes crises de fous rires parfois avec des comédiens sur scène. Je voulais créer ce genre d’ambiance mais avec du fond.”
L’univers de Natacha Amal n’étant pas du stand up mais plutôt “raconter quelque chose qui me ressemble et me fait marrer.” Et un groupe de personnes l’a fait particulièrement rigoler : ce sont les bourgeois ! “Il y a une galerie de portraits intéressants et il y a beaucoup à dire sur leurs archétypes entre le bourgeois classique, ceux qui sont pan plan et n’ont jamais rien fait, les caricaturaux ou encore ceux de ma génération. Sans oublier les jeunes bourgeois car ils pensent qu’être bourgeois commence à 35 ans. Un peu comme une maladie héréditaire qui se développe en vieillissant (sourire) !” Sa définition du bourgeois ? “Avoir une structure de pensée : la pérennité du patrimoine, donc l’argent, et la famille soudée. Et les deux vont ensemble vu qu’il y a un intérêt financier.”
Et Natacha Amal est-elle une bourgeoise ?
”Oui et non. Car j’ai un mixte dans ma famille avec un père qui était médecin spécialiste et chef d’hôpitaux. Je rentre donc un peu dans une catégorie bourgeoise type. Ma mère, d'origine russe, était universitaire… j’étais donc le polichinelle dans le tiroir vu que l’université c’est un peu l’usine à bébés (sourire) !” Bref, elle a dû interrompre ses études qui devaient la promettre à un bel avenir et est finalement devenue prof de littérature. Bref, je rentre un peu dans les clous entre la haute bourgeoise fortunée et la basique. Mais ce qui vient mettre une boule dans le jeu de quilles est que ma mère est d’origine noble. Et le bourgeois est très attiré par la noblesse car ses enfants vont hériter de cela. D’où le fait qu’évoque la tromperie chez les bourgeois. L’argent induisant la tromperie… on doit rester ensemble pour la famille et le patrimoine donc, forcément, on va souvent voir ailleurs…”
"Quand j'étais trop plastique, trop belle, je me demandais comment j'allais faire pour être clownesque"
Quel a été votre déclic de monter seule sur scène ? Serait-ce l’âge qui permet d’enfin dire les choses ?
”C’est exactement ça car cela fait 15, 20 ans que je veux faire ça. J’étais trop jeune et trop jolie avant, ce n’était donc pas légitime pour moi de le faire. Mes amis, dans la vie, savent que je suis un clown et que je suis capable de faire 150 grimaces, imiter plein de voix différentes comme la bobo ou prendre des positions physiques complètement rigolotes et délirantes. Quand j’étais trop plastique, trop belle, je me demandais comment j’allais faire pour être clownesque. C’était un blocage réel et justifié. Il fallait que ça mûrisse, ce sont donc des mois et des mois d’écriture !”
Une volonté, aussi, de casser votre image parfois un peu dure de procureure dans Femmes de loi ?
”L’image de la justice n’est pas la plus comique en effet. La voix grave, je l’ai toujours mais l’image s’est cassée toute seule, par la nature des choses. On ne rajeunit pas, on ne fait que vieillir. Je me suis dit : mannequin, c’est terminé, maintenant, je peux y aller ! J’ai été aussi aidé par le temps. Mais tu ne peux pas aller dans le comique si tu te mets du botox et commence à te mettre plein d’injections. La chirurgie esthétique a été une vraie réflexion pendant plusieurs années. Car si je le faisais, je ne pouvais pas faire passer des émotions sur mon visage. Et moi, je préfère être comique que plastique.”
Gagnez 3 X 2 places avec la DH, pour ce vendredi 30 mars à la Comédie en île de Liège sur www.natachaamal.com (code : DH). Pour toutes infos : 04 254 05 00 ou via info@comedieenile.be
Natacha Amal, chroniqueuse dans TPMP People : “J’avais très peur de Cyril Hanouna”
Si Natacha Amal s’est faite plus rare ces temps-ci à la télévision ou au cinéma (”j’ai dû faire un choix et être cohérente : comme je me lance dans un one woman show -dès ce jeudi à Liège-, j’essaye de ne pas me pousser à la faute en acceptant d’autres choses”), la Belge de 54 ans est toutefois chroniqueuse de temps en temps dans TPMP People présenté par Matthieu Delormeau. “J’ai une fois été invitée de la semaine et je l’ai trouvé très gentil. Il soignait ses invités. Je me suis dit : bon, au moins, je ne vais pas me faire défoncer par l’autre là, Cyril Hanouna, dont j’avais vachement plus peur.” Matthieu Delormeau lui avait alors balancé que la célèbre Femme de loi avait refusé douze fois de venir dans son émission, ce qu’elle a réfuté. “Fais-moi revenir comme chroniqueuse, si tu ne me crois pas”, avait-elle rétorqué. Après une annonce en direct plus tard, la voilà donc dans le programme de C8 du samedi. “Je m’amuse comme une folle, affirme Natacha Amal, connue aussi pour ses amoureux célèbres comme Prince. L’équipe est super sympa et ils me font vraiment rire. Même pendant les pauses pubs ou en loges, c’est la grosse déconnade. Un jour, chacun s’est lancé le défi de placer un mot pourri durant l’émission comme 'cylindre' ou 'tu pues le pâté'. On était mort de rire car seul Matthieu Delormeau n’était pas au courant.”