On a joué à Hogwarts Legacy, le jeu vidéo événement consacré à l’univers d’Harry Potter : alors, la magie prend-elle ?

”Hogwarts Legacy : L’héritage de Poudlard” sort demain, avec déjà, l’étiquette de jeu le plus attendu de l’année. On l’a essayé. On avait peur du titre de “commande”, pour faire des ronds sur une licence qui manque aux gens. On s’est royalement plantés. Notre verdict.

Excusez du peu. S’afficher comme l’un, si pas le jeu de l’année, alors que 2023 affiche à son agenda la sortie du chef d’oeuvre présumé Zelda : Tears of The Kingdom, n’est pas donné à tout le monde. C’est pourtant le tour de force, si pas de magie, qu’est en train de réaliser le jeu vidéo “Hogwarts Legacy : L’héritage de Poudlard”, qui sort ce vendredi 10 février sur PlayStation 5, Xbox Series et PC. Taffé six ans durant par le studio Avalanche (qui y a tout mis !) et édité par Warner Bros Games, le titre a de sacrés trous à combler : alors que la saga Harry Potter est un monument de la pop-culture mondiale, aucun jeu vidéo issu de la licence jusqu’ici n’a mérité de survivre dans une ludothèque digne de nom.

guillement

Ne perdons pas de temps : vous allez tout simplement en prendre plein la vue. Moldus, comme Potterheads."

”Hogwarts” va tenter le coup sans se simplifier la vie : primo, c’est un monde ouvert, ce qui est aussi prometteur que casse-gueule, cette typologie de titres se heurtant souvent à la peur du vide. Deuzio, le jeu se déroule dans les années 1890, alors que les aventures livresques et filmesques imaginées par la désormais contestée J.K. Rowling prennent leur cours à partir des années 1990. Vous l’aurez compris : oubliez Harry Potter, Hermione, Ron, Hagrid, Dumbledore, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et les autres : on est ici dans un champ narratif bien bien antérieur…

Cela peut fermer quelques portes marketing, mais ça en ouvre un paquet sur le plan imaginatif. D’autant plus que l’essence, le cadre, et l’esprit sont bien là : vous allez vous balader à Poudlard, dans la salle sur demande, à Pré au lard ou au cœur de la forêt interdite. Et, ne perdons pas de temps : vous allez tout simplement en prendre plein la vue. Moldus, comme Potterheads.

Hogwarts Legacy sort ce 10 février : c'est éjà l'un des jeux de l'année, si pas le...
Hogwarts Legacy sort ce 10 février : c'est éjà l'un des jeux de l'année, si pas le... ©WARNER GAMES

Une immersion absolument magique, un point fort exceptionnel : l’immersion

Après avoir personnalisé votre sorcier ou sorcière, chose qui vous est permise en poussant très loin le curseur (bon, le jeu ne va pas jusqu’à vous laisser le choix de l’emplacement de la cicatrice sur le visage de votre avatar, mais vous pouvez choisir sa voix !), vous n’allez pas mettre longtemps à vous en rendre compte : l’atout n°1 du jeu est indéniablement sa qualité d’immersion. Oui, vous allez revivre la cérémonie du Choixpeau pour choisir votre maison (team serpentard, levez la main), oui, vous allez choisir votre baguette et vivre vos premières leçons de potions et de… balai (pas de quidditch, en revanche). La musique, en permanent écho avec les films au son desquels des millions de personnes ont grandi, renforce ce sentiment nostalgique qui, sur nos premières heures de jeu, ne nous a pas quittés. On peut se lancer dans “Hogwarts Legacy” sans avoir lu les livres ni vu les films. Mais l’expérience ne sera assurément pas la même.

Côté environnement, c’est au moins aussi brillant : On est littéralement à Poudlard, le châtau-école étant retranscrit avec un soin du détail acharné. La salle principale, la salle sur demande, la bibliothèque, les alentours : tout y est, en ce compris la qualité graphique (ràs, si ce n’est un microbrin de clipping au survol de la région, en balai), mais surtout le fourmillement et l’impression de vie, de détails, et de possibilité d’interaction quasi-permanente. C’est une véritable imprégnation dans un univers à la fois familier et à redécouvrir, en version “extended”.

Il en va de même pour les Higlands, Pré-au-lard, la forêt, etc. : le sentiment de grandeur de l’univers est tangible, et pas feint par une illusion de la map.

"Hogwarts Legacy", dernier jeu vidéo de l'univers Harry Potter, visé par des appels au boycott

Côté narration et gameplay, alors ?

Un jeu aussi mainstream ne vise évidemment pas à vous en faire baver comme sur Dead Space, Sekiro ou Elden Ring. On ne lui en demande pas tant. Pas plus que de réinventer a roue. Dans ses combats, relativement dynamiques, le titre se fait donc particulièrement inclusif : il est tout à fait possible, en mode “Histoire avant tout”, de s’amuser sans se préoccuper du challenge. A contrario, le jeu atteint une certaine forme d’équilibre pour les joueurs plus rodés : par ses timings, ses esquives, ses contres, son utilisation de la baguette et de déclenchement des sorts, HL insinue une vraie mécanique de gameplay lors des combats. Sa caméra et ses ciblages restent perfectibles, et l’ensemble n’est pas révolutionnaire, ni parfait. Mais il tient totalement la route.

Hogwarts Legacy sort ce 10 février : c'est éjà l'un des jeux de l'année, si pas le...
Lors des séquences de combat, imparfaites mais équilibrées, il faudra manier baguette, sorts, mais aussi equives, ripostes et timing. ©WARNER GAMES

Si les combats existent dans le jeu, ils n’en forment pas le sel. L’exploration, l’aventure, les dialogues, les interactions avec d’autres personnages : voilà ce qui en établit l’ossature principale. Et là, une fois encore, c’est plutôt du sacré bon taf. “Hogwarts Legacy” n’est pas qu’un titre carte-postale : il développe des enjeux, des personnages, un narratif (et son mystère, que nous n’avons pas encore totalement percé) qui enrichit le LORE du Wizarding World, et qui ne le dessert en rien. Notre personnage, détenteur d’un pouvoir unique, va avoir un rôle à jouer dans une intrigue qui le dépasse largement, et qui implique, on a aimé cela, pas mal la notion de magie noire… On regrette juste le champ/contrechamp lors des dialogues, un poil lassant, et les animations faciales, correctes sans plus mais totalement à la rue face à un The Last Of Us 2, par exemple.

Hogwarts Legacy fait incontestableement partie des jeux vidéo les plus attendus de l'année.
Hogwarts Legacy permet bien de revivre la cérémonie du Choixpeau magique. ©WARNER BROS STUDIOS

Si la quête principale vous tiendra en haleine, il serait sot, dans un jeu qui invite autant à l’exploration, de snober les quêtes annexes. Toutes ne sont pas fascinantes, mais chacune apporte sa petite pierre à la construction d’un édifice qui forme un tout cohérent. Au total, voilà un titre sur lequel les plus férus vont lâcher des dizaines, voire une centaine d’heures…

Bilan : Foncez !

On avait peur du pétard mouillé. Du jeu marketing, de l’effet ballon qui se dégonfle dès l’heure de jeu. Du titre de “commande”, pour faire des ronds sur une licence qui manque aux gens. Nos craintes n’étaient pas fondées. “Hogwarts Legacy” n’est rien de tout cela. C’est un titre de fond, dense, accessible, riche, beau, où le soin du détail et le respect de l’univers est incroyable. C’est une invitation à l’exploration et à l’immersion qui fait du bien. Les fans de l’univers peuvent foncer sans hésiter. Et même ceux pour qui le Wizarding World ne dit pas grand-chose gagneraient à jeter un œil à ce titre particulièrement respectueux de sa licence et des joueurs. Un vrai bon jeu vidéo !

Où acheter Hogwarts Legacy : l’Héritage de Poudlard, le très attendu jeu vidéo basé sur l’univers de Harry Potter ?

Les derniers annonces avec LOGIC-IMMO.be

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...