Dans "Femmes en colère" de Mathieu Menegaux, la victime est sur le banc des accusés

Mathieu Menegaux revisite le procès d’assises avec, sur le banc des accusés, une femme qui s’est vengée de ses deux violeurs. Mais castrer n'est pas tuer...

Dans "Femmes en colère" de Mathieu Menegaux, la victime est sur le banc des accusés
©D.R.

Sur le banc de la cour d’Assises de Rennes, en juin 2020, se tient Mathilde Collignon. Son procès est hypermédiatisé et pour cause : cette femme sans histoire, qui élève seule son enfant, a castré deux hommes qui l’avaient violée. Leur rencontre avait eu lieu sur un site spécialisé. Mathilde pensait n’avoir rendez-vous qu’avec un seul homme, ils étaient deux, ils l’ont forcée, salie, violée. Elle a dit non, elle a hurlé, ils ont continué. Alors Mathilde a décidé de se venger, en leur tendant un piège. Un peu de drogue dans leur verre, un scalpel et “zip”, c’en fut fini de leur virilité. Elle a tiré la chasse d’eau et elle est partie, bien consciente qu’elle se ferait arrêter et juger. De victime, elle est devenue coupable et c’est vers elle, aujourd’hui, que tous les regards sont braqués. Ceux de la presse, bien sûr, mais aussi celle des trois magistrats et des six membres du jury qui vont devoir trancher entre la punition et le pardon…

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...