"L’aigle et le léopard": les liaisons dangereuses entre l’Angleterre et le IIIe Reich

Régine Salens
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Parution en mars prochain de ce très intéressant ouvrage "L’aigle et le léopard. Les liaisons dangereuses entre l’Angleterre et le IIIe Reich" sous la plume d’Eric Branca. On a bien évidemment en mémoire la résistance de l’Angleterre au cours de la Seconde Guerre mondiale. La future reine Elizabeth II conduisant des ambulances dans les rues de Londres, le roi George VI et la reine Elizabeth se rendant dans les quartiers de la capitale frappés par les bombardements et l’apparition au balcon du Palais de Buckingham du couple royal, des princesses Elizabeth et Margaret et de Sir Winston Churchill.

L’épouse du roi George VI n’avait-elle pas eu cette phrase qui résumait bien la résistance de la famille royale quand on l’interrogeait sur un départ du pays pour elle et ses filles à l’instar d’autres monarchies qui avaient trouvé refuge au Canada et aux États-Unis : "mes filles ne partiront pas sans moi, je ne partirai pas sans le roi et le roi ne quittera pas son pays".

Et pourtant, en juin 1940, l’Angleterre a bien failli faire la paix avec le IIIe Reich et accepter le partage du monde qu’Hitler lui proposait depuis son arrivée au pouvoir. C’est Churchill qui parviendra à renverser la donne de ceux qui prônaient un "apaisement" avec l’Allemagne.

Depuis une vingtaine d’années, une majorité émergeait pour mettre sur le côté l’Entente cordiale entre Londres et paris au profit d’un plus vaste accord géopolitique avec l’Allemagne ayant pour dessein la direction politique du continent européen à l’Allemagne et l’Empire britannique leader sur le commerce mondial.

Une partie de la noblesse était séduite par cette alliance. L’un des exemples les plus criants : les filles de David Bertram Ogilvy Freeman-Mitford, deuxième baron Redesdale. Parmi les célèbres six sœurs Mitford, Diana (1910-2003) mariée à Bryan Guiness, héritier des brasseries, épouse ensuite Sir Oswald Mosley, membre du parti nazi anglais, avec qui elle milita pour un rapprochement avec Hitler qu’elle rencontra à diverses reprises, et Unity (1914-1948), fervente admiratrice de Hitler dont elle fut une proche. Ne supportant pas que l’Angleterre déclare la guerre à l’Allemagne, elle se tira une balle dans la tête dans un parc public de Munich "Le jardin anglais". La balle se logea dans une partie de son crâne, ce qui lui causa de sérieux handicaps jusqu’à sa mort en 1948.

Au sein-même de la famille royale britannique aux origines allemandes (le roi George V changea le nom de famille en Windsor plus anglais au sortir de la Première Guerre mondiale) figurait un chaud partisan des idéaux nazis en la personne de l’ex-roi Edward VIII devenu duc de Windsor après son abdication en 1936. Il rencontra Hitler à Berchtesgaden en 1937 et caressait le rêve de remonter sur le trône en cas de victoire de l’Allemagne.

Le récit détaillé et passionnant de ces liaisons dangereuses qui faillirent changer la face du monde.

"L'aigle et le léopard. Les liaisons dangereuses entre l'Angleterre et le IIIe Reich", Eric Branca, Perrin, 2023, 432p.

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