En 2013, après avoir refermé “Au-revoir, là-haut” de Pierre Lemaitre, nous avions une certitude : ce livre remporterait le Goncourt. De fait, quelques semaines à peine après notre entrevue, l’auteur se voyait récompensé du plus prestigieux des prix littéraires en France. Suivirent “Couleurs de l’incendie” et “Miroir de nos peines”, respectivement en 2018 et 2020. Ce dernier refermait sa trilogie intitulée “Les enfants du désastre”. Mais le bougre d’homme n’en avait pas, pour autant, fini d’explorer le siècle et il le prouve magistralement en entamant une nouvelle série de livres sur les Trente Glorieuses, dont le premier tome, “Le grand monde”, s’est d’emblée hissé en tête des meilleures ventes. On y suit le destin de la famille Pelletier, installée à Beyrouth, et dont les quatre enfants vont partir à la découverte du vaste monde, de Saïgon à Paris. Avec des bonheurs et des déconvenues diverses… Rencontre avec un auteur brillant et un homme charmant.
Vous nous aviez confié que vous ne saviez pas combien il y aurait de romans, au final…
“Alors, je vous ai menti. Mais c’est la base de toute relation avec un journaliste (rires). Je savais déjà que je voulais faire trois trilogies. C’est un peu bébête, mais il y avait une espèce d’esthétique qui me plaisait.