L'ex-petite amie montoise de Balavoine se confie: "J'ai failli mourir de cette séparation"
Il aura fallu du temps à Daniel Balavoine pour se remettre de sa rupture avec Catherine Ferry. Après quelques aventures sans lendemain, le chanteur tombe cependant sous le charme d'une jeune Montoise, Linda Lecomte, son amour caché. Confidences.
- Publié le 14-01-2016 à 06h41
- Mis à jour le 14-01-2016 à 16h36
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L’histoire de Daniel Balavoine passe également par la Belgique. C’est effectivement dans notre pays que le chanteur fait la rencontre de Linda Lecomte, une jeune Montoise, brillante programmatrice musicale de la Radio Télévision Belge, de qui il tombe totalement amoureux. Ce n’était d’ailleurs pas gagné d’avance. Lors de leur première rencontre, Daniel a totalement envoyé balader la jeune femme qui admirait déjà l’artiste, encore peu connu. Après s’être rendu compte de sa maladresse, l’artiste a tenté de se faire pardonner à plusieurs reprises… Une persévérance qui a finalement payé. "Daniel est rentré dans ma vie alors qu’il n’était pas encore célèbre, nous explique Linda Lecomte. Je n’étais pas une midinette qui le suivait partout."
Leur idylle durera cinq ans. Pendant ces années, Daniel fait des constants allers-retours entre Paris et Mons, pour rejoindre sa compagne dans la capitale culturelle de Belgique où le chanteur a même loué un appartement. "Nous formions un vrai couple et on vivait normalement. Daniel aimait beaucoup revenir en Belgique. Il aimait la Belgique tout court."
Un événement tragique vient cependant bousculer leurs habitudes. Un jour, alors que Daniel était à Paris, Linda se fait violemment agresser à la Ducasse de Mons. La question ne se pose même pas. Daniel oblige Linda à venir habiter avec lui à Paris. "On n’avait pas beaucoup de moyens. On allait acheter des meubles pour notre appartement au marché aux puces, dans les solderies. C’est bien simple, on a acheté des chaises de jardin pour notre salon (rires) ."
Est-ce que Daniel a changé après avoir rencontré le succès ?
"Non, Daniel est toujours resté quelqu’un de très simple qui aimait se retrouver entre amis ou en famille. Il n’avait besoin que de ça pour être heureux. Il n’aimait pas les strass et paillettes. Ses fans ne le comprenaient pas souvent. Nous étions d’ailleurs impressionnés par ce qu’on lisait dans le courrier de ses admiratrices. Elles n’arrêtaient pas d’écrire qu’il était beau. On voit bien qu’elles ne l’ont jamais vu au réveil ! (rires) Elles pensaient qu’il vivait comme une star. On a donc, à trois reprises, invité ces filles chez nous pour qu’elles voient de leurs propres yeux le vrai Daniel Balavoine, loin des projecteurs… Elles voyaient donc Daniel travailler ses morceaux, pas rasé et en training. C’était marrant… Elles ont bien vu qu’il était comme tout le monde."
Et comment était Daniel quand il travaillait ?
"Il travaillait n’importe où et à n’importe quelle heure. Il pouvait passer des heures sur son piano. Pour lui, ce qui importait avant tout, c’était la musique et non les paroles. Il faisait du yaourt, comme il disait. Il était autodidacte, il jouait de tout et tout l’intéressait. Des mots ou des phrases lui venaient en tête et il les notait sur des feuilles volantes."
Vous étiez également à ses côtés lors de la très médiatisée altercation entre Daniel et François Mitterrand…
"Daniel a mal pris la réaction du public face au coup de gueule lancé à François Mitterrand. Il ne supportait pas l’injustice mais ne voulait être le porte-parole de personne. Les gens ont cru qu’il allait devenir comme Coluche. Il s’est fâché car on lui parlait plus que de politique et pas de musique. Il disait : "Les gens qui pensent comme moi n’ont qu’à ouvrir leur gueule !"
Comment expliquez-vous que votre couple n’ait pas tenu le coup ?
"Je le sentais contrarié et différent. Pendant longtemps, j’ai pensé qu’il était parti à cause de moi. Après, j’ai su que c’est parce qu’il avait rencontré Corinne. Son amour pour elle était différent… Il l’aimait vraiment… Je me souviendrai toujours quand il m’a laissée… C’était avant qu’il parte pour l’enregistrement de Vivre ou survivre , il m’a dit Je ne rentrerai pas à la maison et il est parti. Il était difficile pour lui de quitter quelqu’un…"
Comment avez-vous vécu cette séparation ?
"J’ai failli en mourir… J’ai mis du temps à sortir de la dépression, à redevenir moi. Si j’avais su plus tôt qu’il était parti pour une autre femme, je m’en serais moins voulue. Je n’avais plus rien en revenant en Belgique. Je n’avais plus droit à la sécurité sociale. J’ai dû retrouver du travail. Et, j’en ai retrouvé un… dans un magasin de laine !"
Avez-vous eu des nouvelles de lui après cette séparation douloureuse ?
"Il prenait des nouvelles mais ne pouvait pas me parler. Ça lui faisait mal de me voir mal. Des années plus tard, nous avons réussi à retrouver une relation paisible. Mais, il m’a fallu du temps. Je me souviens être retournée dans la maison où nous avions habité à Paris quand Jérémy est né. On sentait tout de suite que c’était plus friqué. Je voulais voir son premier enfant. C’était important pour moi. Ça m’a d’ailleurs fait quelque chose de voir Jérémie… Corinne m’a accueillie avec une salade de blé aux betteraves alors qu’elle savait très bien que je détestais ça. En voyant ça, Daniel était hors de lui et lui a carrément jeté la salade à la figure ! (rires) "
Vous l’avez revue par la suite ?
"Oui, juste après la mort de Daniel… Elle est venue vers moi en m’enlaçant et en me disant en pleurs : Et bien maintenant, nous sommes veuves toutes les deux ! Je l’ai repoussée en lui disant que ni elle, ni moi étions veuves car nous n’avions jamais été mariées à Daniel. Ce n’est pas parce qu’il n’est plus là aujourd’hui et qu’on a de la peine, qu’on deviendra amies. Je trouve dommage qu’elle ait coupé les ponts avec la famille de Daniel après sa mort. Leurs enfants en ont beaucoup souffert. Ils ne connaissaient rien de leur père. Joana allait de médium en médium en espérant entrer en contact avec son père. Elle était à la recherche d’une identité… Heureusement, la situation a changé depuis…"

"Daniel et Michel avaient besoin l’un de l’autre"
Comment s’est passée la rencontre entre Daniel et Michel Berger ?
"Les chanteurs français n’étaient pas trop la tasse de thé de Daniel. Quand Michel Berger l’a contacté pour lui proposer le rôle de Johnny Rockfort dans Starmania , Daniel a d’abord pensé que c’était quelqu’un d’important. Il s’en moquait aussi en disant que c’était un bourgeois. Il rigolait en chantant Voyou (rires) Mais, une fois qu’ils se sont rencontrés, ça a été le coup de foudre. Michel et Daniel sont devenus complémentaires car ils avaient deux caractères opposés. Daniel était soupe au lait, comme il disait, et Michel était beaucoup plus calme. Ils avaient besoin l’un de l’autre. Michel a d’ailleurs eu énormément de mal à se remettre de la mort de Daniel…"
On raconte que Daniel était un grand farceur dans les coulisses de Starmania...
"Oh oui ! Il énervait tout le monde pendant les répétitions ! ( rires ) Il n’arrêtait pas d’embêter Diane Dufresne. Lorsqu’elle était sur scène et montait hyper haut avec sa voix, Daniel s’amusait des coulisses à chanter encore plus haut et à tenir la note encore plus longtemps. Elle ne supportait pas ! Ça l’énervait tellement qu’à peine avoir fini de chanter, elle courait après lui dans les coulisses ( rires ). Il adorait d’ailleurs se servir de cet humour pour faire enrager Barclay, qui ne le portait pas dans son cœur…"
Racontez-nous…
"Barclay n’aimait pas Daniel car il savait ce qu’il voulait. C’était un chanteur impossible à formater. Il avait ses idées, trop de choses à dire et ne voulait pas tomber dans du commercial simplement parce que ça fonctionnait. Comme le faisaient d’autres à l’époque, comme Michel Sardou, par exemple. Je me souviens que nous avions été invités à une des soirées blanches de Barclay. Et, rien que pour emmerder Barclay, Daniel et moi sommes arrivés tous deux vêtus d’une salopette multicolore à la Coluche ( rires ). Vous auriez dû voir la tête de Barclay ! Ça ne lui a pas vraiment plu… L’humour était, avec l’intelligence, la marque de fabrique de la famille Balavoine. C’était une de leurs forces et c’est d’ailleurs ce qui attirait les femmes chez Daniel…"
Daniel était un homme à femmes ?
"Non, il était très convoité et n’a jamais eu de très longues relations sentimentales mais ce n’était pas un homme à femmes. Je n’ai en tout cas pas vraiment souffert de ça. Une seule fois, il m’a dit qu’il avait eu une aventure avec une actrice. Furieuse, je lui ai donc dit : "Fais tes bagages et dégage !" Il est parti mais est revenu le lendemain en s’excusant et en me disant que ça ne se reproduirait plus. Je n’ai plus rien entendu par la suite."
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