"Enfants perdus, le nouveau single de Jies est la découverte belge de la semaine sur LN Radio
Avec ce titre, l'artiste liégeois s'attaque aux dérives de notre monde.
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Publié le 25-03-2023 à 10h55
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En février 2022, Jies (Tenderline), jeune auteur-compositeur-interprète liégeois s’invitait sur les ondes de ce qui était alors encore DH Radio en tant que découverte belge de la semaine. Son titre “Mauvais Western” accompagné d’un clip qui faisait rêver, avait tout pour séduire. L’artiste n’en était pas à son coup d’essai. Ses premiers singles remontaient à 2013 mais il avait depuis changé de cap artistique. Question d’authenticité disait-il, lui qui a été biberonné à la chanson française, de Brel à Bashung en passant par Gainsbourg et Stromae, bien entendu.
Formé à la guitare à l’académie de Liège, passé par le rock façon Radiohead et Arctic Monkeys, il a depuis délaissé le chant en anglais pour le français, sa langue maternelle, et opté pour une musique résolument dans l’air du temps. Les sonorités et la rythmique urbaine façon hip-hop le disputent à l’électro avec ce zeste de pop qui rend les chansons catchy.
La voix est chaude et bien assurée. Le flow reste un élément déterminant dans ce que propose Jies. Il est très singulier et s’affirme plus que jamais le nouveau single. Intitulé “Enfants perdus”, c’est la découverte belge de la semaine sur LN Radio. Si le Liégeois développait précédemment la complexité des relations humaines et l’angoisse du temps qui passe comme sujets de prédilection, il a, là aussi changé de cap avec ce nouveau single. Le voici à présent qui s’attaque aux dérives de notre monde.
Sans chercher à donner de leçon à quiconque, Jies y évoque ces citoyens qui ont perdu la foi en la justice ; qui en mal de repère deviennent des rebelles. Il est question des désastreuses conséquences des violences policières. De délit de faciès aussi. L’artiste a puisé dans sa propre expérience de vie pour écrire le texte, lui a qui a été arrêté voici quelques années par les forces de l’ordre et a passé cinq heures en cellule sans raison : “Accusé à tort, à quoi bon vivre dans le déni, menotté à terre, la mélanine comme délit”. C’était aux Pays-Bas, pas longtemps avant la pandémie de Covid-19.
Un événement traumatisant qualifié de “simple malentendu” par les autorités, est-il expliqué dans la note d’intention qui accompagne ce nouveau single. Tout ça pour un passeport quelque peu abîmé qui passait aux yeux des policiers pour un faux document, comprend-on à l’écoute de la chanson.
Jies travaille actuellement sur un EP, son premier.