Loïc Nottet : “Même pour une salle vide, je donnerai toujours tout ce que j’ai”
Le chanteur, avec cette franchise qui le caractérise depuis ses débuts, s’exprime sur sa manière de travailler et le défi que représente le Palais 12 pour lui et son équipe.
- Publié le 27-05-2023 à 16h13
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À l’issue de son intensive séance de travail et de répétition, Loïc Nottet s’est confié à la DH pendant quelques minutes.
On dirait que vous vivez vos répétitions comme des concerts ?
”Oui, c’est le cas. Dans un premier temps, on structure le show, la mise en scène, les entrées et sorties. Bref, on cale tout. Une fois que c’est terminé, on enchaîne les filages dans les conditions les plus proches possibles du live. Le but est d’être le plus au point possible pour nos représentations du soir. C’est important de donner une énergie la plus proche de celle du live afin de voir que tout fonctionne correctement.”
Qu’est-ce qui est le plus difficile ?
”C’est surtout de tout imaginer en amont. Il faut pouvoir se projeter dans l’abstrait, imaginer les décors, une scénographie, des costumes, les arrangements musicaux, etc. Rien n’est vraiment concret avant d’arriver en résidence et d’assembler le tout sur scène. C’est un vrai pari à prendre avant d’arriver le jour J.”
Il y a un air de famille durant vos répétitions…
”Clairement. Le côté humain et familial est super important pour moi. J’ai besoin de retrouver ce côté famille, amis, colonie de vacances; être entouré d’artistes sur lesquels me reposer dans les moments ou je suis moins performant, plus stressé ou moins clair dans mon esprit. C’est un vrai plus d’avoir une énergie super positive au sein d’un groupe. C’est très rassurant et ça rend les choses beaucoup moins stressantes.”
Quand on voit la durée de vos répétitions, on se demande pourquoi vous donnez autant d’énergie lors de chacune de vos danses et chansons ?
”Je n’ai qu’une devise : 'The show must go on'. Peu importe qu’on joue devant dix, cent ou des milliers de personnes; pour moi, la scène, c’est la scène. À partir du moment où j’ai un micro en main et une scène sous mes pieds, je fonce. Je me donne à fond tout en essayant de me préserver un minimum car je ne suis évidemment pas un robot. J’ai aussi mes limites. Mais même pour une salle vide, je donnerai toujours tout ce que j’ai.”
Sur scène, vous avez l’œil sur tout. Vous avez du mal à déléguer, à faire confiance ?
”Beaucoup moins aujourd’hui. Je réussis mieux à m’entourer qu’avant, notamment au niveau des chorégraphies de ce spectacle. Je pars du principe qu’on est plus forts à plusieurs. Cependant, il reste vital pour moi d’avoir un œil sur tout car c’est mon univers que je défends chaque soir sur scène. J’ai de la chance de pouvoir me projeter dans beaucoup de domaines : la musique, la danse, la mise en scène, etc. C’est important parce que j’ai besoin d’être honnête envers mon art. J’ai envie que cela me ressemble. Donc, je me dois de toujours valider chaque détail.”
Le Palais 12 en février prochain, c’est un aboutissement à vos yeux ? Un rêve qui se réalise ?
”Oui, je suis très fier de pouvoir lancer une date pareille. C’est l’une des plus grosses salles en Belgique. À mes yeux, c’est un vrai aboutissement. Et la salle se remplit très bien en plus, c’est génial (sourire). Je suis évidemment super fier du chemin parcouru jusqu’ici et j’ai tout de même un petit pincement au cœur pour Forest National qu’on a fait plusieurs fois lors des tournées précédentes. J’adore cet endroit mais il était important d’aller se frotter à une salle encore plus ambitieuse. Cela permettra à toute l’équipe de s’enrichir avec une magnifique expérience."