Énigmatique, Christophe l’a été durant toute sa vie. S’il a débuté comme chanteur de variété, il a rapidement choisi les chemins de traverse pour se forger une identité incomparable et devenir totalement inclassable. “Je suis à part parce que je vis reclus. […] J’ai le parcours d’un solitaire”, se plaisait à répéter cet animal nocturne qui se réveillait à 18 heures pour se coucher en fin de matinée. Ce n’est pas pour autant qu’il reniait ses débuts. “‘Aline’, je l’aime toujours évidemment, c’est quelque chose de précieux pour moi, confiait-il dans les pages de La Libre Belgique en 2001, peu avant son retour à l’Olympia en 2002, 25 ans après avoir foulé pour la dernière fois les planches de la mythique salle parisienne. Mais là où ça ne va pas, c’est lorsque les autres vous imaginent comme eux veulent que vous soyez. C’est là où il y a eu erreur. Les gens n’acceptent pas la différence des autres, ils sont chiants, hein ? Ils ont trop de préjugés parce qu’ils sont contents de ce qu’ils sont. Et c’est une grave erreur.”
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