En avril 2000, à 86 ans, Charles Trenet avait été victime d’un accident vasculaire cérébral qui l’avait cloué à l’hôpital pendant six semaines mais qui, dans l’immédiat, n’avait pas laissé trop de séquelles. Il partagea dès lors son existence entre les deux propriétés qu’il avait dans le Midi, l’une près d’Aix-en-Provence, l’autre à Canet-en-Roussillon, au nord de Perpignan.
En août, il achetait quelques… voitures. Il les collectionnait. Et le 25 octobre, il assistait au spectacle parisien de Charles Aznavour au Palais des Congrès. Il paraissait en bonne forme. Pourtant, ce fut sa dernière apparition en public. Déjà le 4 novembre, il déclinait l’invitation de la ville de Narbonne qui venait de racheter sa maison natale pour en faire un musée (au 13, avenue Charles Trenet).
Il s’est trouvé paralysé du côté gauche, avec des difficultés d’élocution et il ne voulait pas que le public le voit diminué. Par contre, il a toujours reçu ses amis à sa table. Où, contre les avis de ses médecins, il mangeait comme quatre. Il vivait comme s’il n’était pas malade, comme s’il était déterminé à vivre peu, mais bien.
Le 11 février, il était admis à l’hôpital Henri-Mondor, à Créteil, dans la banlieue parisienne. Il ne lui restait qu’une semaine à vivre. Le Fou chantant a quitté la scène le 19 février 2001, voici exactement vingt ans. Il avait 87 ans...