L’année 2016 est celle d’un miracle pour l’industrie du disque qui connaît une véritable renaissance. Après deux décennies de décentes aux enfers, elle a retrouvé des couleurs auxquelles elle ne croyait plus grâce au streaming - soit l’écoute de musique en ligne sans téléchargement. La résurrection est telle que certains vont jusqu’à prédire dix années de croissance pour le secteur. C’est le cas de Pascal Nègre, l’ancien patron d’Universal Music, cité dans les pages du journal "Le Monde" du 28 décembre.
Il est vrai que le secteur du disque n’avait plus été à pareille fête depuis les années 1990. Selon les chiffres de l’IFPI, la fédération internationale de l’industrie du disque, le nombre d’abonnés payants aux services de streaming est passé en cinq ans de 8 millions à 68 millions.
Cette progression colossale traduit une mutation importante des modes de consommation de la musique. Même si le piratage, et donc l’ère du tout gratuit, reste conséquent - en témoigne la fermeture récente du site illégal de téléchargement Zone Téléchargement -, les consommateurs semblent à nouveau disposés à payer pour écouter leurs artistes préférés.
Le payant s’impose
S’il y a un marché à surveiller de près dans le domaine, c’est celui des Etats-Unis parce que c’est le plus important du monde et souvent celui qui impose les tendances. Selon les données d’un impressionnant rapport de la société BuzzAngle Music consacré à l’industrie musicale américaine en 2016, près de 251 milliards d’écoutes en streaming ont été enregistrées l’an dernier. C’est 82,6 % de plus qu’en 2015.
Mais le plus important réside dans le fait que cette croissance est portée par les abonnés payants aux différents services d’écoute de musique en ligne. Leur consommation explose, tandis que celle des utilisateurs gratuits stagne, comme l’indique notre infographie.
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