Laurent Mariotte: "Je ne me prends pas pour un chef"

En été, l’animateur - qui, malgré les prouesses de l’équipe de France à l’Euro 2016, ne se dit pas footeux pour un sou - ne fait pas exception à la règle et emmène, depuis fin juin, les téléspectateurs au Pays basque, réputé pour ses bons produits de mer et de terre. "Chaque été, on s’amuse à investir une région de France différente. On y met les produits locaux en valeur comme le piment doux et d’Espelette, la bonite ou encore le porc basque", explique Laurent Mariotte qui nous explique également comment réussir des plats estivaux - donc aux produits de saison - simples et succulents.

Tout le monde peut, de la sorte, reproduire vos plats à la maison…

"Oui, c’est toujours facile avec moi. Je ne suis pas un chef et je ne me prends pas pour un chef. Je propose des plats simples justement pour permettre aux gens qui ont perdu le fil de la cuisine de le reconnecter en été. J’ai toujours trouvé que les plats présentés dans d’autres émissions de cuisine étaient difficiles à reproduire. C’est pour ça que j’ai voulu vulgariser tout ça…"

Chez vous, c’est vous qui êtes derrière les fourneaux ?

"Oui, souvent ! Mais bon j’avoue qu’après une journée de tournage, j’aime me reposer aussi. Ça m’arrive aussi de commander des pizzas et des plats à emporter. Je n’ai pas honte de le dire !" (sourire)

Vos proches n’ont pas peur de vous inviter à manger ?

(rires) "Oui, souvent ! Mais il ne faut pas parce que je ne veux pas que la cuisine soit intimidante."

Vous dites que vous ne vous prenez pas pour un chef. N’avez-vous cependant jamais pensé à aller plus loin dans votre carrière de cuisinier ? Ouvrir un restaurant ou obtenir une étoile, par exemple ?

"Non, pas du tout. Ce n’est vraiment pas ce à quoi je prétends. Je veux rester dans la simplicité. Ce qui m’intéresse, c’est le produit et pas ce qu’il y a autour. Je pense que tout le monde a le droit de donner un avis sur la cuisine, chef ou pas chef."

Vous avez commencé votre carrière en animant des émissions pour enfants. Aujourd’hui, vous vous retrouvez à parler cuisine. Quel a été le déclic ?

"Au bout d’un moment, je faisais des choses qui ne me convenaient plus trop à la télévision. J’animais des magazines en lisant des prompteurs mais ce n’était pas mon truc. J’ai donc décidé de tout arrêter pour passer un CAP de cuisinier. L’idée, c’était d’ouvrir un restaurant avec des potes. Il faut savoir que je suis fils et petit-fils de paysans. J’ai donc grandi au milieu des produits de saison et j’ai toujours aimé faire de la cuisine. Je me suis donc dit que j’allais me concentrer sur un truc qui me plaisait, toujours à la télévision…"

C’est d’ailleurs Jacques Martin qui vous a ouvert les portes du petit écran…

"Exactement. Après mon BAC, je suis arrivé à Paris pour suivre des cours dans une école de radio. Je ne connaissais personne sur Paris. À ce moment-là, Jacques Martin était l’animateur qui aidait les jeunes à réaliser leurs rêves. Je suis donc allé le voir aux Grosses Têtes une semaine après mon arrivée à Paris. Et je lui ai dit que je voulais faire le même métier que lui et que je ne connaissais personne dans le milieu pour m’aider. Il m’a donné rendez-vous au théâtre de l’Empire et m’a parlé d’une émission sur laquelle il bossait. Celle-ci aidait les jeunes à réaliser leurs rêves. Il m’a dit : Viens tenir ton propre rôle dans cette émission. Si elle est diffusée, je t’embauche dessus, si pas, je te prendrai comme stagiaire sur Dimanche Martin . L’émission ne s’est pas faite mais il a tenu parole en m’engageant sur Dimanche Martin. Il a toujours travaillé à l’instinct comme avec Julien Courbet, Laurent Ruquier ou encore Laurent Gerra. Il m’a vraiment bien aidé."

Outre un livre de bonnes recettes diffusées dans Petits plats en équilibre, qui sortira en octobre, vous nous préparez des surprises pour la rentrée…

"Plein de surprises, même ! On travaille sur une émission plus longue et sur des documentaires culinaires. Mais bon, je ne peux pas en dévoiler davantage…" (sourire)