Que gagnent les stars de la télé belge ?

Que gagnent réellement nos animateurs et présentateurs? Notre enquête.

E.B.
Que gagnent les stars de la télé belge ?
©belga / photonews / guillaume

Que gagnent réellement nos animateurs et présentateurs? Notre enquête.

En France, la question est de moins en moins taboue depuis que des vedettes ont balancé les chiffres qui dérangent et tournent le tournis : 25.000 euros par mois pour l’un, le double pour l’autre… Mais en Belgique, les salaires de nos animateurs et journalistes restent (presque) secrets. Un rapport établi l’année dernière par l’AJP (l’Association des journalistes professionnels) a dévoilé cependant les barêmes en vigueur au sein de la RTBF et de RTL. Révélant ainsi de gros écarts de salaire entre les journalistes du secteur privé et public. À titre de comparaison, avec 5 ans d’ancienneté au compteur, un journaliste ertébéen bénéficie d’un salaire brut de 1.500 euros supérieur à celui d’un journaliste de l’avenue Georgin. Mais ce ne serait que la face visible de l’iceberg, ajoutait le même rapport. " On sait que les salaires pratiqués par RTL notamment, sont proches - voire supérieurs - à ceux de la RTBF, et donc très éloignés des minima désormais obligatoires."

Des compensations, des primes personnelles, existent pour les vedettes, au-delà du salaire officiel. Un François De Brigode, depuis bientôt 20 ans aux commandes du 19h30 sur La Une (avec près de 30 ans de carrière), toucherait aujourd’hui officiellement un peu plus de 3.000 euros nets par mois, soit plus que ses collègues plus jeunes, telles que Julie Morelle, Ophélie Fontana, Nathalie Maleux...). Il ne serait pas pour autant mieux loti que ses homologues de RTL. Car si les présentateurs des infos de la chaîne privée bénéficient d’avantages en nature - comme une belle voiture de fonction (Audi en général) - pour un salaire net oscillant entre 2.000 à 2.500 euros, les vedettes du 19 heures auraient un statut plus enviable, faisant grimper les salaires jusqu’à 4.000 euros nets. À noter tout de même que les présentateurs des JT du soir, sur les deux chaînes, sont à l’antenne moins de 20 jours par mois…

Pas toujours enviable

Voilà pour l’info et ses journalistes. Quid des animateurs et autres speakerines ? Tous et toutes ne sont pas salariés par la chaîne qui les emploie. Des personnalités comme Julie Taton et Stéphane Pauwels facturent, elles, en tant qu’indépendants. Plus elles travaillent, plus elles gagnent de l’argent donc. Bien plus, en cas de mois très faste, qu’un salarié. Elles peuvent aussi en profiter pour s’exporter (brillamment d’ailleurs) en France. A contrario, s’il n’y a pas d’émission, il n’y a pas de salaire qui tombe à la fin du mois… C’est le même système pour les nouvelles speakerines de la chaîne privée (Jill Vandermeulen, Laura Beyne…), qui seraient rémunérées à hauteur de 250 euros bruts par journée de prestation…

Certains animateurs vedettes sont, eux, au régime fixe. Cependant, pas avec le même menu dans l’assiette… De Sandrine Corman à Jean-Michel Zecca, en passant par Thomas Van Hamme, la fourchette est large : de 2.000 euros nets à 5.000 euros nets pour les rares qui ont signé un "ancien" contrat. En face, la RTBF se montrerait moins généreuse avec des montants, pour les animateurs, ne dépassant pas les 2.000 euros nets.

Ajoutez à cela…

Nous n’irons pas jusqu’à dire : mais comment font-ils pour survivre ? Mais allons juste ajouter à ces chiffres quelques cachets plutôt bienvenus et autres avantages. Comme lesfringues gratuites pour certains ou certaines, toutes chaînes confondues, et autres contrats avec des marques voulant utiliser l’image de la vedette. Ou encore - et c’est là que les fins de mois peuvent ressembler à des débuts de mois - les ménages. C’est-à-dire des prestations de présentation d’événements ou de conférences hors entreprise (mais avec son accord). Là, c’est à la tête du client et souvent fonction de la notoriété. Une prestation d’une heure peut ainsi rapporter 1.000 euros pour l’un et 5.000 euros pour l’autre…

En conclusion donc: il y a les chiffres officiels, et puis tous les à-côtés, sortes de primes au vedettariat...

Multpliez par 5 ou 10 en France

25.000 euros par mois pour Cyril Hanouna ? Oui, mais c’est sans compter sur sa prime de producteur de Touche pas à mon poste, via sa société H20. Canal + a ainsi signé l’année dernière avec le trublion du Paf un contrat engageant le groupe à débourser 50 millions par an, pendant 5 ans, pour le garder. On compte aussi en million le salaire annuel d’un Jean-Luc Reichmann (1,5 million) pour Les douze coups de midi. Face à ces sommes, les salaires d’un Arthur - 250.000 euros par émission desEnfants de la télé - ou d’une Laurence Boccolini - 10.000 euros par émission de 19 heures - paraissent presque fades. Le roi du divertissement de TF1, Nikos, pourrait compter sur des dizaines de milliers d’euros par prime (faites le compte, vu qu’il est quasi non stop à la tête du programme du samedi soir) en plus d’un contrat d’exclusivité avec la chaîne de quelque 30.000 euros par mois garantis. Sur France Télé, on est un peu moins généreux, surtout avec les présentateurs de JT : 18.000 euros par mois pour un David Pujadas, et 3.000 de moins pour la star du week-end Laurent Delahousse.

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