La star belge et déjantée de Tiktok, Shauna Dewit, devient présentatrice télé : “Ce qui marche sur les réseaux sociaux ? L’humour ou... le cul !”
Dès ce 21 février, la pétillante influenceuse bruxelloise Shauna Dewit -suivie par près de 600.000 personnes sur Instagram- devient animatrice télé dans “Offline” sur Pickx +, la chaîne linéaire de Proximus. “À la télé, on va découvrir la vraie Shauna”
Publié le 21-02-2023 à 15h40 - Mis à jour le 22-02-2023 à 09h22
”Tout est parti d’une blague où je pétais… Puis, les gens ont pris cela un peu trop au premier degré et c’est parti en couilles !”, rigole Shauna Dewit, pour résumer son succès inattendu sur TikTok (1,4 M de followers) et Instagram (près de 600.000) où elle casse les clichés féminins et montre "une femme au naturel”. Shauna, la créatrice de contenus déjantée qui parle anglais avec un accent belge à couper au couteau ou qui se moque des photos intimes reçues de certains fans, devient désormais aussi présentatrice et révèle une nouvelle facette d’elle en animant “Offline”.
Au menu de cette émission qui dévoile le quotidien de ses pairs dès ce mardi 21 février (en seconde partie de soirée et les vendredis à 20h15) sur Pickx + ? Des influenceurs belges comme David Rodriguez (1 million de followers), Milkywaysblueyes (plus de 230.000), Aurélie Van Daelen (plus de 840.000) ou encore l’humoriste PE Jennar (plus de 230.000 fans). “On n’est pas payé en Belgique par Tiktok ou Instagram. Après, il y a des partenariats mais je préfère me focaliser sur la télé car c’est plus sécurisé. Les réseaux, c’est éphémère.”

Y verra-t-on la Shauna des réseaux sociaux ou la véritable jeune bruxelloise de 24 ans ?
”Dans Fresh festival, que j’ai présenté l’été dernier lors des festivals, il y avait des règles à respecter mais dans Offline, justement, je pouvais être moi-même donc je pense qu’on va découvrir la vraie Shauna. Sur mes réseaux sociaux et dans mes vidéos, je suis moi-même et complètement tarée comme dans la vraie vie mais, dans Offline, je suis vraiment moi-même à 100 %. Parce que je suis dans un cadre humain, avec des gens sympas. Je parle français aussi donc c’est vraiment moi que l’on va découvrir.”
Allez-vous vous censurer à la télé ?
”Il est vrai que je suis quand même plus à l’aise sur les réseaux sociaux qu’à la télé, même si je suis moi-même. Mais il y a des choses que je ne peux pas dire à la télé que je dis sur les réseaux. Dans Offline, je suis 100 % à l’aise. Ce qui se ressent aussi sur les invités, qui sont tout aussi à l’aise du coup. Une entente incroyable comme si on se connaissait depuis 10 ans.”
Êtes-vous consciente de la responsabilité que vous pouvez avoir via les réseaux sociaux sur votre communauté ?
”Au début, je ne réalisais pas trop cela car… qui suis-je pour influencer qui que ce soit ? Je suis quelqu’un comme tout le monde donc je ne vois pas pourquoi. Mais, effectivement, avec le temps, ils me prennent en exemple et certains abusent en plus. Des fois, ça fait peur (sourire) ! Je fais de l’humour noir mais cela reste de l’humour. Quand je fais des partenariats, je n’accepte pas quand ce ne sont pas mes valeurs. Je prends absolument en compte ma communauté.”
J'ai déjà reçu des menaces de viol, de nombreuses photos de pénis mais aussi des trucs encore plus trash..."
En parlant d’humour, on a l’impression que c’est la force de frappe pour avoir du succès sur les RS, non ?
”Oui, en effet, ce qui marche, c’est soit l’humour soit le cul (sourire) ! C’est l’un ou l’autre, même si des gens comme Felix Radu réussissent aussi en faisant des textes incroyables. Il faut vraiment trouver sa communauté. Moi, mes photos entre guillemets 'olé olé' sont en bikini. Mais ça, c’est juste quand c’est l’été. Je ne me vois pas mettre des gros pulls ou moumoute à ce moment-là. Mais je ne vois pas cela comme des photos érotiques mais juste une nana qui s’amuse en vacances. C’est donc plus : 'Il fait beau, sortez de chez vous et amusez-vous qu’en mode regardez-moi ces fesses !”
Quelle est d’ailleurs votre formule magique pour envoyer balader vos haters ou harceleurs sexuels ?
”Je préfère en rire qu’en pleurer. Je prends ça avec humour et j’ouvre beaucoup moins mes dm (direct message ou message privé, ndlr.) aujourd’hui. Même si je reçois aussi des messages hyper mim’s et bienveillant mais, encore ce week-end, j’en ai ouvert un et… c’était un bazooka : la photo d’un énorme pénis ! J’ai aussi eu des menaces de viols mais le truc le plus trash, que j’ai aussi pris avec humour mais ce n’est pas du tout marrant, c’est ce message : 'you are like a school, I would shoot kids in you !' (”Tu es comme une école, je tuerais bien des enfants en toi !)'”
Cette violence et menace vous font-elles peur ?
”Oui et non. Oui car c’est humain et logique d’avoir peur… Mais, d’un autre côté, non. Car ma communauté est majoritairement américaine, à hauteur de 50 %. La Belge est de 13 %. Du coup, je relativise en disant qu’ils sont loin et ça me rassure un peu. Mais il faut du mental pour affronter tout cela… Après, j’ai eu la chance d’être très bien préparée. Toute ma première primaire, j’ai été harcelée suite à mes six appareils dentaires. Et puis, de la première à la 3e secondaire, c’était la catastrophe : du harcèlement à un autre niveau. Du coup, mentalement, je suis déjà préparé, les haters ne m’atteignent donc pas. Je continue à faire ce que j’aime car c’est un hobby de base et les haters se chiffrent à 5 %. 95 % aiment donc ce que je fais, c’est pourquoi je continue car c’est un hobby à la base.”
Shauna, bannie des “Traîtres” sur RTL-TVi
Comme Shauna Dewit l’affirme elle-même, les réseaux sociaux ouvrent des portes. Récemment, on a en effet pu l’apercevoir dans la mini-série “Messieurs Pipi” de Pablo Andres et GuiHome sur Tipik ou encore dans la téléréalité “Les Traîtres” sur RTL-TVi. À quelques jours de la finale ce dimanche, de laquelle elle a été bannie, Shauna nous partage son expérience aux côtés de Javier de Koh-Lanta et “la joyeuse bande” de cette seconde saison (les frères Malik et Manzul, Mario Barravechia, David Rodriguez, etc.). “J’ai rencontré des gens extraordinaires, devenus des amis en dehors. Je me suis challengé moi-même car je me sous-estimais. Je pouvais aller plus loin que j’imaginais (elle a notamment mangé des “trucs dégueulasses au point de vomir !”). Je suis super fière de mon aventure.” Et de conclure toutefois sur le fait que ce fut “super dur mentalement.” “Car, en étant traître, devoir regarder les gens dans les yeux et devoir leur mentir, c’est horrible ! Du coup, à mon conseil, quand j’ai été bannie, j’avais plein de larmes. Mais c’était surtout des larmes de soulagement avec toute la pression qui sortait pour enfin pouvoir dire : Je suis traître ! Et ciao (sourire) !”