Bourvil: du comique paysan au génie de l’acteur
La Trois vous donne l’occasion de refaire connaissance avec ce personnage attachant qui a connu le succès en chanson, sur les planches et au cinéma.
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- Publié le 03-06-2023 à 20h31
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C’est un tandem entré dans la légende du cinéma français. Louis de Funès et Bourvil dans La grande vadrouille. Il ne se passe pas une année sans que le film soit au moins rediffusé une fois sur une chaîne française et/ou belge. Tout le monde l’a déjà vu dix fois mais on y retourne volontiers, même si on connaît les gags par cœur. Pour les situations absurdes mises en scènes. Pour les répliques cultes aussi.
La grande vadrouille, c’est 17,2 millions d’entrées au cinéma. Et de Funès et Bourvil, c’est un peu la Rolls de l’humour des années 60. Parce qu’aussi associés dans Le Corniaud, ils ont également attiré plus de 11 millions de curieux au cinéma.
Si Louis de Funès traverse les âges sans vraiment être passé de mode, lui qui a tant galéré à ses débuts, Bourvil connaît un destin inverse. Le succès, il l’a rencontré dès la Libération grâce à la chanson. Avec “Les crayons”. Suivront “À Bicyclette”, “Clair de lune à Maubeuge”, “La tendresse”, “La salade de fruit”, “La tactique du gendarme”, etc. Mais aussi par l’entremise du personnage qu’il s’est créé, celui d’un paysan – il est fils d’agriculteur – sympathique mais un peu benêt et surtout très naïf. Cependant, plus d’un demi-siècle après sa mort, ce n’est plus vraiment une star, même s’il n’est pas oublié pour autant.
Pourtant, André Raimbourg, c’était son identité pour l’état civil (il a choisi pour patronyme pour sa carrière le nom du village de sa mère, Bourville, en Normandie), a été plus qu’une star. Il fut un temps où il faisait partie de la famille de chaque ménage français. Le gentil qui se fait manipuler mais parvient toujours à esquiver les desseins machiavéliques des méchants, ça parle aux gens, ça attire la sympathie. D’ailleurs, il aimait à répéter : “Je ressemble à tout le monde.”
Mais cantonner Bourvil à ses rôles de benêt, ce n’est pas lui rendre justice. Que ce soit au côté de Gabin dans Les Misérables, dans la peau d’un manipulateur sans scrupule dans Le miroir à deux faces, ou dans Le cercle rouge de Jean-Pierre Melville où il incarne un commissaire de police, Bourvil a montré qu’il avait bien plus qu’une corde à son arc.
La Trois propose de refaire connaissance avec ce comédien des plus attachants via un documentaire intitulé Bourvil : du comique paysan au génie de l’acteur. À voir le vendredi 9 juin à 10 h 35. Avec les témoignages de Marina Vlady, Danièle Thompson, Gérard Oury, Annie Cordy, Jacques Balutin et Georges Brassens.