Alice on the roof et sa technique infaillible comme nouvelle coach à The Voice Kids Belgique: "J'avais peur que personne ne me choisisse!"
Après avoir marqué la saison 3 adulte, Alice on the roof s’assied pour la première fois dans le fauteuil rouge de coach pour la version kids. Lancement des festivités ce mardi soir sur la Une. “J’ai fait des études d’institutrice avant d’être chanteuse”
- Publié le 19-09-2023 à 12h45
- Mis à jour le 19-09-2023 à 23h56
”J’ai adoré l’expérience, confie la chanteuse belge de 28 ans (ses tubes Easy Come Easy Go, Madame, etc.), nouvelle coach de The Voice Kids aux côtés de Black M, Typh Barrow et Matthew Irons (du groupe Puggy, qui va faire son grand retour en cette fin d’année 2023). J’avais beaucoup d’appréhension avant de le faire parce que, forcément, l’émission, je la connais et je l’adore. Je lui suis presque redevable. Ma vie ne serait pas pareille si je n’étais pas passée par là (elle s’était arrêtée au stade des demi-finales lors de la saison 3 de The Voice Belgique, NdlR). Donc j’avais envie d’être à la hauteur et j’avais très peur que personne ne me choisisse (sourire) !”
Alice on the roof, qui vient de signer son premier contrat avec un label français : tôt Ou tard (Yael Naim, Mentissa, Ben Howard, Vianney, Cats On Trees, etc.) et sort son nouveau single Change My World ce 22 septembre (avant un album en 2024 en mode The Girl in The Mirror), rassure la Alice Dutoit qu’elle est. “Spoiler alerte ! J’ai eu au moins un ou deux talents, je ne peux pas en dire plus, sourit-elle. C’était une très très belle expérience, notamment parce que c’était la version kids. Moi, les enfants, je les aime bien. J’ai un contact assez facile. J’ai fait des études d’institutrice avant d’être chanteuse. Cette émission m’a reconfirmé que, vraiment, ces petites choses sont très attachantes. Et, dans ce cas-ci, je vous promets qu’elles sont super talentueuses !”
Et vous aviez d’ailleurs une technique infaillible pour les attirer dans votre équipe !
”Oui… quand j’ai vu les autres, leurs arguments et leurs speeches exceptionnels, j’ai vite compris que j’allais devoir trouver des artifices et mettre toutes les chances de mon côté. Notamment, j’avais ça (elle montre un pot de bonbons, NdlR) et lui, je vous jure qu’il m’a sauvé la vie ! J’ai pleuré. J’avais peur que ça fasse un petit côté Marc Dutroux (rire) mais non, c’était très bien. Et c’est très bien passé en télévision. Les enfants ont craqué !”
Tout était-il justement permis entre coachs ?
”Ben, c’est-à-dire que, moi, je m’étais préparée psychologiquement à l’idée de devoir en trahir certains. Notamment Matthew. C’est mon super copain, je l’adore, c’est bon. C’est presque mon maître spirituel. On a fait de la musique ensemble donc je savais qu’on allait probablement se retourner souvent en même temps. C’est le jeu. Donc j’ai dû me retourner contre mon bon maître spirituel, mon Obi-Wan, et faire une Anakin et basculer parfois du côté obscur. Je l’ai attaqué, je l’ai contre-attaqué par-devant, par-derrière. Je l’ai attaqué sur son âge aussi… Est-ce que j’en suis fière ? Non. Est-ce que si c’était à refaire, je le referais ? Oui (sourire) !”
"J’avais peur que ça fasse un petit côté Marc Dutroux ces bonbons (rire) mais non, c’est très bien passé en télévision"
Quelle sensation cela fait-il de se retrouver de l’autre côté de la barrière ?
”La première heure de Blind, c’était très bizarre parce que j’étais vraiment en empathie avec la personne qui était sur scène. En plus, on entend les petites respirations. On perçoit que la personne, elle, est juste hyperangoissée. Et j’ai eu très peur d’avoir ce que j’appelle une buzotonite aiguë, c’est-à-dire une envie irrépressible de buzzer tout le temps. Parce que je sais trop ce que c’est que d’être de l’autre côté. Et d’espérer de toutes ses forces qu’il y ait un des fauteuils qui se retourne. Pour moi, cela a donc été un calvaire, de ne pas y aller parfois…”
Avez-vous sorti les mouchoirs ?
”Je n’avais pas de mouchoirs, donc cela a juste coulé. Je pleure tout le temps. Je voudrais avoir de petits papiers toilette en boucles d’oreilles, j’avais vu ça sur internet. Je vais me renseigner parce que ça serait bien utile pour moi (sourire) !”
Quel type de talents recherchiez-vous ?
”Je rêvais d’avoir un enfant avec un cache sur les yeux. Comme ça, je les trouve craquant. Mais bon, il n’y en a pas eu. Ils étaient tous tout à fait à leur aptitude de vue. Mais ce que je recherchais vraiment dans cette émission-là, c’était d’avoir des enfants natures, nature peinture et spontanés. Et j’ai eu mon lot. Ceux-là, je me suis battu de tout mon cœur parce que je voulais vraiment passer du moment avec ces enfants-là. J’adore le fait que les enfants ne soient pas terminés. Leur cerveau est encore en construction, donc il y a plein de codes qu’ils n’ont pas. Et j’ai trouvé ça merveilleux de jouer avec ça pendant l’émission.”
Alice au pays des merveilles enfantines
Quel genre de conseils auriez-vous aimé recevoir enfant ?
”Notre mission en tant que coach est merveilleuse parce que sa qualité principale est de donner confiance en l’enfant. Pour moi, la mission principale, c’est que l’enfant sorte de l’émission grandi et en n’ayant absolument plus peur. Passer un examen de mathématiques, à côté, ce n’est rien. C’est du gâteau. Donc moi, j’ai passé beaucoup de temps à juste être cette petite voix qui chuchote dans l’oreille de l’enfant pour l’encourager. Et j’ai aimé faire ça parce que, finalement, c’est ce que j’ai retenu de l’émission. Ma coach, Natasha St-Pier à l’époque, m’avait énormément juste confortée dans l’idée que ce que je faisais était bien : 'tu chantes bien, c’est mieux, mais fais-le à fond'. Et c’est ce que j’ai essayé de faire avec les enfants. J’espère que ça a marché.”
Avant de commencer à écrire pour eux ?
”Oui et ça donne envie aussi… de devenir maman. Non, je ne peux pas dire ça, parce qu’en plus, je ne peux pas me le permettre financièrement. Non mais ça m’a conforté dans l’idée que les enfants sont des merveilles !”
Et est-il facile de garder son âme d’enfant dans ce milieu ?
”Eh bien, moi, j’ai adoré faire cette émission. Notamment parce que c’est un ping-pong constant. J’ai vraiment voulu voir l’enfant face à face, ne pas le gagatiser, ce serait tellement dommage. Et je suis sorti de là avec des tas d’idées pour mes propres concerts. On doit garder une âme d’enfant quand on est artiste, ça serait même dommage de s’en priver. La scène, c’est fait pour faire exister car ce sont des choses qui n’existent pas dans la vraie vie. Et moi, c’est ce que j’aime faire en tout cas.”