Le 15 octobre dernier, Christian Dauriac, rédacteur en chef des journaux télévisés de la RTBF, se voyait remercié par le service public, à mi-mandat. L’histoire a fait grand bruit. Et, quelques mois plus tard, le chapitre n’est pas tout à fait clos. L’affaire devrait trouver son épilogue au pénal.
En attendant, le journaliste français de 63 ans a déjà remis son pied à l’étrier, en France, où il a construit sa carrière, de Sud radio à France Inter en passant par TF1 et la direction de l’info de France 3, avant que la RTBF ne vienne le chercher, en 2010 (il assure alors l’intérim comme directeur adjoint de l’info).
Christian Dauriac nous dit aujourd’hui tout le bien - et un peu de mal aussi -, forcément sans tabou, sur ses années ertébéennes en particulier, et sur l’information en Belgique et en France en général. "Ce que je n’ai pas détecté tout de suite en arrivant à la RTBF, c’est la perméabilité de la hiérarchie aux pressions extérieures. Quand on m’a nommé, le Conseil d’administration m’a dit : tu as une grande expérience… et, surtout, tu es politiquement asexué ! Cela a beaucoup fait rire mes confrères français quand je leur ai raconté…"
Donc, il faut avoir la carte ?"Ça, je l’ai compris très tard. J’ai dit que je ne voulais pas connaître leurs appartenances politiques. La mission qu’on m’a alors confiée, c’était celle d’arrêter l’érosion de l’audience du JT. L’autre mission, c’était de réorganiser la rédaction pour travailler en bimédias. Le deal était clair : je suis le garant de la ligne éditoriale et on me foutait la paix avec les pressions politiques."
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