Grez-Doiceau : Les Yusufi doivent rejoindre le centre Fedasil
Priés de rejoindre un centre fermé, ils ne peuvent plus recevoir d’argent du CPAS.
Publié le 04-07-2019 à 09h37 - Mis à jour le 04-07-2019 à 10h19
:focal(731x373:741x363)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/ERTEFROX7BB3JKS42W5FNKRXIE.jpg)
Priés de rejoindre un centre fermé, ils ne peuvent plus recevoir d’argent du CPAS.
À Grez-Doiceau, les Yusufi suscitent beaucoup d’attentions. Le conseil communal leur a même voté une motion de soutien ! Originaire d’Afghanistan, issue d’une minorité opprimée, la famille Yusufi a fui la guerre et la persécution. Les parents et leurs 5 enfants ont trouvé refuge à Grez-Doiceau. Ils font partie intégrante de la communauté grézienne.
Mais, malgré un nouveau recours introduit, les Yusufi ont reçu l’ordre d’expulsion et de se rendre pour le 3 juillet au centre fermé de Saint-Trond. Logés dans une maison du CPAS, ils ne peuvent désormais plus bénéficier de fonds publics pour se nourrir et se soigner, Fedasil n’intervenant plus vers le conseil de l’action sociale grézien qui se retrouve en porte-à-faux…
Son président Benoît Magos s’en explique. "Nous ne pouvons plus les aider légalement. Nous ne comptons cependant pas les expulser de l’habitation. Nous nous limiterons à un constat via la justice de paix. Ils ont introduit un recours qui n’est pas suspensif. Mais tout le monde sait que s’ils vont à Saint-Trond, si un avion se présente, ils sont perdus. Au collège, nous avons discuté de leur cas et pour nous, c’est clair, les Yusufi sont des Gréziens ! Sauf qu’ils ne sont pas reconnus. On doit respecter la légalité mais le conseil a approuvé une motion pour les soutenir. On exprime dans cette motion notre mauvaise humeur auprès de Maggie De Block. On espère que la situation ne dégénère pas, que la police fédérale ne débarque pas. On n’est pas à l’abri mais avec tous les soutiens exprimés, la médiatisation, le fait qu’ils soient bien implantés, on espère que cela fera réfléchir les services et qu’on laissera le recours suivre son cours."
Un crowdfunding est donc lancé par le groupe de soutien. 20 parrains à 10 euros la semaine sont recherchés !