Rien n’est prévu pour contrer l’invasion des perruches en Brabant wallon
Vu qu’elles ne constituent pas une menace sérieuse pour la biodiversité, les perruches à collier vont pouvoir continuer à se multiplier en Brabant wallon.
Publié le 01-02-2023 à 16h00
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Les perruches à collier qui se sont installées en Brabant wallon sont tranquilles. Leur ramage vert, pas vraiment au top du camouflage dans nos contrées, ne sera pas pris pour cible. Si ces oiseaux ne sont pas indigènes, ils ne sont toutefois pas considérés comme une menace par la Région wallonne.
"Je confirme que l’espèce est en expansion en Wallonie ces dernières années, a concédé la ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier (Écolo). Et elle pourrait encore progresser dans les zones urbaines et périurbaines. Aucune compétition avec des espèces indigènes n’a été mise en évidence. Les principales nuisances sont plutôt liées à ses cris stridents ou à ses déjections. En dépit de cela, la perruche à collier jouit d’un important capital sympathie auprès du grand public. Vu son statut et son faible impact écologique, il n’y a donc pas, à l’heure actuelle, de plan de gestion spécifique prévu pour cette espèce."
La Région préfère concentrer ses efforts sur des espèces envahissantes plus problématiques, ajoute la ministre en réponse à une question parlementaire du député Nicolas Janssen (MR).
Le La Hulpois lui avait fait part de ses inquiétudes: "L’anticipation est essentielle, estime le député. Il est souvent impossible d’éradiquer des espèces déjà bien implantées sur notre territoire. Il me paraît donc nécessaire d’agir rapidement. Plus on attend, plus les problèmes et les coûts associés pourraient être importants."
"Il faut arrêter de les nourrir"
La ministre Tellier n’a pas laissé transparaître d’inquiétude. Elle a expliqué que "la liste des espèces non indigènes qui constituent une menace pour la biodiversité fait l’objet d’un règlement européen" et que la Région wallonne se calque sur la liste européenne. "La perruche à collier a été proposée pour figurer sur cette liste mais elle n’a finalement pas été retenue étant donné que ses impacts sur la biodiversité sont relativement limités en Europe occidentale".
Cela étant dit, la ministre recommande toutefois de ne pas faciliter la vie des perruches: "On constate que la perruche à collier est surtout présente dans les parcs urbains et les jardins où elle est nourrie par le public. Elle se rencontre rarement dans les espaces naturels. Afin de limiter l’expansion de cette espèce, il est important de rappeler d’arrêter le nourrissage."
Pour le reste, les oiseaux verts installés en Brabant wallon n’ont que peu de soucis à se faire.