Grez-Doiceau : déception à Biez où le collège refuse de modifier le schéma d’orientation local

Ils ajoutent que si le règlement encadrant le droit d’interpellation citoyenne permet au collège d’être informé des semaines à l’avance du contenu de cette intervention, les citoyens à la base de l’interpellation découvrent en temps réel la réponse des élus. Ils voient là “un déséquilibre des droits, qui cadenasse en partie la portée du court échange autorisé par la suite. Cela n’a pas empêché notre porte-parole de parler d’enrobage à propos de la longue réponse qui stipulait ce refus du collège”.

Enrobage ? “Un peu de sucre pour commencer avec la reconnaissance que “les temps changent” : c’est nouveau pour ce collège qui semble admettre que le contexte climatique demande probablement une adaptation des mentalités, ce qui reste bien sûr sous-entendu. Une pincée d’édulcorant supplémentaire dans l’affirmation que le collège “travaillera en étroite collaboration avec […] les citoyens de Biez, pour préserver l’authenticité du village”.”

Mais selon les habitants, cette ouverture est rapidement balayée par la réaffirmation que le SOL, en l’état actuel, reste un rempart contre la “dispersion des habitations” et a “pour objectif de permettre une urbanisation maîtrisée et raisonnée de la zone d’habitat sur la pâture au sud du cimetière”.

”Raisonnable donc d’y implanter 13 unifamiliales, se désolent ces riverains. Le plus amer de la recette tient dans la pincée d’amalgame qui laisserait croire que nous avons demandé “la construction en ruban le long de la rue du Beau Site”. Où ont-ils lu cela ? Ou encore que l’implantation d’une éventuelle ferme en carré qui regrouperait l’habitat devrait se situer dans la zone “en plein dans l’axe de ruissellement”. Autrement dit : vous êtes des amateurs en matière d’urbanisme, nous nous y connaissons mieux et puis pourquoi relancer une procédure de révision “alors que le conseil communal a adopté le résultat d’une telle étude à l’unanimité il y a 7 ans” ? Déjà oubliés, les temps qui changent.”

En conclusion, ces habitants disent retenir “une contradiction entre la promesse d’une “étroite collaboration” et l’incapacité présente d’entendre l’essentiel de la demande citoyenne, à savoir une nette réduction de l’emprise au sol du bâti qui ne peut se passer d’une modification du SOL, point qui n’est même pas évoqué ! Disons-le avec tout le respect dû au collège : pas question pour nous d’entrer dans une “étroite collaboration” avec la Commune lors d’éventuels échanges à venir avec des promoteurs en discutant de hauteurs de gouttières ou de couleurs de toiture. La Commune souhaite 13 maisons sur ce terrain : qu’elle assume son choix et les aménagements cosmétiques qu’elle sera en mesure d’obtenir. Nous, nous continuerons nos démarches pour lutter contre ce projet passéiste.”