Un an de prison ferme pour une agression sexuelle à Aqualibi : "Une chasse organisée"
Le Rapido est une attraction phare d’Aqualibi. Il réserve parfois de mauvaises surprises à des jeunes filles.
Publié le 31-03-2023 à 13h00 - Mis à jour le 31-03-2023 à 15h43
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Le 3 août 2022, Zoé (prénom d’emprunt), 14 ans, est dans le Rapido, cette attraction d’Aqualibi, à Wavre, qui emporte les jeunes (surtout) dans un tourbillon de vagues.
Mais la jeune fille va être suivie de (trop) près par deux jeunes dont l’un, qui porte un slip de couleur bleue, va se montrer très tactile. Elle a en effet senti une main qui, tantôt lui a remonté la jambe du pied à la cuisse en passant par le mollet, tantôt est descendu du cou à la poitrine.
René (emprunt) sera identifié après le visionnage des images des caméras de surveillance du Rapido.
”J’étais gênée, dira-t-elle au responsable de l’attraction et aux policiers. Il m’a collée dessus puis, quand nous nous sommes retrouvés au pied du Rapido, il m’a fait un signe de la tête que j’ai interprété comme étant “viens avec nous”. J’ai dit non.”
René était absent à l’audience correctionnelle de Nivelles du 1er mars dernier où le parquet avait retenu à sa charge la prévention d’acte à caractère sexuel non consenti sur une mineure d’âge.
Aux policiers, il avait déclaré avoir conscience de s’être trouvé très proche de la jeune fille. “Je l’ai peut-être touchée, mais je n’ai pas voulu lui faire le moindre mal. C’était purement accidentel.”
Le parquet n’était pas de cet avis. “Accidentel ? Je n’en crois pas un mot. Les images des caméras de surveillance le montrent la main clairement posée sur les hanches.”
Une peine de vingt mois de prison ferme fut requise avant que le père de Zoé ne marque son courroux. “C’était une chasse organisée. On le voit suivre ma fille d’attraction en attraction. Il est temps que la justice belge protège nos enfants.” Il réclama un double dommage moral de 3 750 € pour sa fille et pour lui.
Accordé, a décrété le tribunal qui a infligé au prévenu une peine d’un an de prison ferme et l’a privé pour cinq ans de ses droits civils et politiques.