Centre culturel de Braine-l'Alleud: un audit "troublant"

Les conclusions de l’audit sur son fonctionnement ont incité le collège à demander l’avis d’un avocat pénaliste.

Vincent Fifi
Centre culturel de Braine-l'Alleud: un audit "troublant"
©EdA

Au conseil communal de cette semaine, Manon Bourgeois (PluS) a souhaité savoir où en est l’épineux dossier du centre culturel. En septembre, l’opposition avait accusé le bourgmestre, Vincent Scourneau, de mener une "stratégie de pourrissement" sur la question. En clair, de ne pas dévoiler ses plans pour l’avenir du centre, alors que la directrice a négocié son départ, que l’équipe s’interroge sur l’avenir de l’ASBL et sur la poursuite du financement communal.

En posant sa question, la conseillère socialiste a commencé par préciser qu’aucune faute ne peut être attribuée à l’ancienne directrice, et qu’il semble donc que son licenciement est injustifié.

Le bourgmestre, dans sa réponse, a commencé par préciser que la politique culturelle est importante à Braine-l’Alleud, et qu’elle ne se résume pas au centre culturel. Il y a par exemple l’école des Arts et l’académie de musique pour lesquelles des investissements très importants ont été consentis. Quant au centre culturel, il s’agit d’une ASBL certes en partie financée par la commune, mais qui est autonome, notamment pour gérer les contrats de travail…

"Le centre culturel agit en autonomie et s'il y a eu un souci, ce n'est pas la commune qui l'a provoqué : le centre culturel a implosé. Comme nous apportons une partie du financement, nous avons demandé des comptes, a précisé le maïeur brainois. On a demandé un audit sur le fonctionnement et, moi, je serai moins péremptoire que vous. Nous avons reçu cet audit il y a quelques jours et ce que nous avons découvert nous a un peu bouleversés. C'est un rapport troublant… Sur base de cet audit, nous avons demandé un avis juridique. Le but n'est pas de lancer une chasse aux sorcières mais que les choses fonctionnent mieux."

C’est à un avocat spécialisé en droit pénal que le collège a fait appel pour obtenir un avis sur la réaction à adopter sur base des conclusions de l’audit. Vincent Scourneau ne veut pas s’avancer davantage tant qu’il n’est pas en possession de cet avis.

"Ce que je peux dire, c'est que même si on est dans le domaine de la culture, une comptabilité, la gestion d'un budget, ce n'est pas de l'art abstrait : il y a des prescrits légaux à respecter !, glisse-t-il. Ce qui est certain aussi, c'est qu'il va falloir revoir les structures. On ne peut plus continuer comme cela. Soit on réforme, soit la commune ne pourra plus être partenaire."

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...