Françoise veut faire bouger son foyer
- Publié le 01-02-2010 à 13h05
- Mis à jour le 01-02-2010 à 14h32
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BRUXELLES
82 ans et élue au conseil consultatif du Foyer forestois. Le système doit être revu, estime le syndicat des locataires
LOGEMENT SOCIAL Ils furent tout de même un certain nombre, samedi, à se diriger vers les urnes. Avaient lieux, dans pratiquement toutes les sociétés de logement social bruxelloises, les élections des fameux Cocolo, appellation un peu barbare désignant les conseils consultatifs des locataires. Élus tous les trois ans, ceux-ci se veulent une sorte de relais entre les habitants et le pouvoir politique qui dirige le logement social.
Exemple à Forest, où le foyer se dote pour la première fois d’un tel organe. Une des représentants des habitants se nomme Françoise Zich, habitant le complexe de la chaussée de Neerstalle. À 82 ans, elle compte bien faire entendre les nombreux problèmes rencontrés par les locataires du foyer.
“Je veux défendre les locataires”, lance-elle. “Il y a beaucoup de mécontentement. Notamment au niveau du temps d’attente pour les réparations et de l’entretien général. Les parlophones et un des ascenseurs sont par exemple hors d’usage depuis avant les fêtes. Mais il y aussi le problème des antennes GSM, qui sont trop nombreuses. Sans parler des charges, qui sont beaucoup trop élevées.” Bref, il y a du pain sur la planche.
Comme dans la plupart des sociétés de logement social bruxelloise, d’ailleurs. Samedi, les élections des Cocolo dans les 33 sociétés de la région ont à nouveau enregistré un recul. Ces conseils étaient une vingtaine, le syndicat des locataires déplore la disparition de quatre d’entre eux et l’apparition d’une seule, à Forest.
“Nous pensons que ce système doit être revu “, indique José Garcia, président du syndicat. “Comme leur nom l’indique, les Cocolo ne sont que des organes consultatifs. Dans la plupart des cas, ils ne sont pas écoutés par les sociétés de logement. Nous plaidons pour que des postes au sein du conseil d’administration de chaque société soient attribués à des locataires. Ils pourraient avoir un droit de véto, susceptible d’être cassé par la Région.”
Par ailleurs, le syndicat des locataires souhaiterait changer le nom Cocolo, “ça fait un peu rigolo” , indique José Garcia.
© La Dernière Heure 2010