Le Brusseleir de la semaine: Geoffroy Mottart fleurit les statues pour égayer les parcs
Depuis deux ans, Geoffroy Mottart crée des perruques de fleurs pour les bustes de la capitale.
- Publié le 11-01-2017 à 11h47
- Mis à jour le 11-01-2017 à 11h50
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Depuis deux ans, Geoffroy Mottart crée des perruques de fleurs pour les bustes de la capitale. Au détour d’une promenade, vous avez peut-être eu l’occasion de côtoyer l’œuvre de Geoffroy Mottart. Depuis août 2015, ce Forestois de 38 ans, s’adonne à une passion peu commune : à l’aide de plusieurs variétés de fleurs, il élabore des perruques et des postiches pour les statues bruxelloises. "J’ai toujours eu la volonté d’égayer les parcs, fort verts, avec des couleurs. Vers 16-17 ans, j’avais déjà imaginé décorer les statues près de chez moi, dans le parc Duden", se rappelle-t-il. À l’époque, l’artiste était en apprentissage en art floral. "J’ai suivi un stage chez un fleuriste de Waterloo dans une ambiance très familiale. Ensuite, j’ai voulu retourner sur Bruxelles où j’ai travaillé 13 ou 14 ans."
Des projets plein la tête, Geoffroy décide alors de quitter son boulot de fleuriste pour se lancer en solo. "Je donnais aussi des cours du soir à Woluwe-Saint-Pierre et à force de conseiller mes élèves, je me suis dit que j’allais jouer le jeu", explique-t-il. Le fleuriste avait déjà initié le mouvement en participant à deux concours nationaux d’art floral, durant lesquels son travail a été remarqué par un éditeur belge qui l’a invité à participer à un ouvrage d’ampleur dans le domaine.
Très vite, l’artiste, ou l’artisan, comme il préfère se nommer, se fait connaître au niveau local - avec des expositions à Forest et Saint-Gilles-, national et même international : les photos de ses œuvres, réalisées par son ami Phillipe Jeuniaux, ont fait le tour du Web. Ce succès fulgurant ne l’empêche pourtant pas de garder la tête sur les épaules et de continuer à travailler avec ses fleurs préférées, les chrysanthèmes.
À l’avenir, le Bruxellois aimerait décorer Manneken-Pis mais pas seulement. "Je voudrais aussi fleurir les statues du Palais de Justice car ce sont de véritables œuvres d’art au regard très expressif, mais il est très difficile d’obtenir une autorisation", admet-il.
Au mois de janvier, il se contentera donc de la statue de Charles Bulls, qu’il étudie déjà, à grand renfort de photos.