"Chez Vincent", la viande est reine!

Cette adresse mythique connaît un beau renouveau. Grâce notamment à une association de choc avec le boucher Dierendonck.

Jean-Marc Gheraille
"Chez Vincent", la viande est reine!
©Chez Vincent

Cette adresse mythique connaît un beau renouveau. Grâce notamment à une association de choc avec le boucher Dierendonck.Je vais vous faire un aveu : cela devait faire une vingtaine d’années que je n’avais plus mis les pieds Chez Vincent. Parce que l’institution avait changé. Parce que l’on ne se tourne pas naturellement vers le quartier de la rue des bouchers quand on parle gastronomie. Parce que les possibilités de parking (non payant) ne sont pas légions. Bref, il y avait toujours une (mauvaise) raison pour éviter le coin. Jusqu’au jour où j’ai appris l’envie de faire renaître deux adresses mythiques qui se font face : le Scheltema, qui mise sur le poisson, et Chez Vincent qui, depuis sa création en 1905 (excusez du peu…), s’est fait une spécialité dans les viandes. J’étais curieux d’apprécier le renouveau de cette enseigne qui a vu défiler quelques vedettes et dont la devanture en bois d’époque transpire la tradition.

À l’intérieur, elle est confirmée par une déco en faïence (vous y trouvez même la carte d’un menu du début du 20e siècle…) mais aussi par un service soigné et avenant. Après le respect du client, celui des plats. Ici, la viande est reine. La bonne, la très bonne viande. Désormais, le restaurant s’est associé à Dierendonck, le boucher artisan en provenance de Saint-Idesbald mais qui a récemment ouvert une adresse dans le quartier Sainte Catherine. Tels des trophées, les morceaux de viande pendent en vitrine du restaurant. Comme pour attirer le chaland.

Si vous êtes amateurs de bonne viande, cette adresse fera votre bonheur. En entrée, curieux de nature, j’ai choisi la planche du boucher. Généreusement servie (avec quatre charcuteries), elle permet déjà d’apprécier des tranches succulentes (dont une porchetta qui fond dans la bouche) et du boudin comme vous n’en trouverez pas ailleurs. En plat, option Chateaubriand (68 € pour deux). Une très belle pièce que le serveur fait flamber sous vos yeux à l’ancienne et qui, une fois en bouche, peut vraiment être qualifiée de caviar de viande. À déguster lentement tant le moment est délicieux. Si vous voulez ponctuer le repas par une douceur, optez pour les crêpes. Elles sont également flambées sous vos yeux. La carte des vins mise sur des valeurs sûres comme le Chablis, le Sancerre ou du Bordeaux. Un bon moment dans un décor qui sent bon les années folles. Une belle adresse à découvrir ou plutôt, pour la plupart d’entre vous sans doute, à redécouvrir.

L’addition ? Il faut le dire car ce n’est pas une tare : la qualité a un prix. Dans ce quartier où des restaurants ou prétendus tels vous facturent cher et vilain des produits surgelés et des vins de troisième zone, la bonne viande et le service soigné méritent une rémunération ad hoc. Sans pour autant que cela soit excessif.

Chez Vincent

Rue des Dominicains, 8-10 à 1000 Bruxelles

Tél. : 02/511.26.07 www.restaurantvincent.be

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