Les langues se délient sur le Logement molenbeekois
- Publié le 23-01-2019 à 08h28
- Mis à jour le 23-01-2019 à 08h56
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Un CA extraordinaire est prévu demain jeudi. La SRLB a porté plainte avec constitution de partie civile. L’ex-bourgmestre Françoise Schepmans renvoie la balle à l’autorité de tutelle. Qui se défend. L’ex-bourgmestre de Molenbeek et actuelle échevine, Françoise Schepmans (MR), est sortie de son silence mardi à propos de l’audit accablant sur le Logement molenbeekois révélé lundi par La Libre et La DH. Elle a expliqué qu’elle ne connaissait pas l’ampleur des problèmes, mais qu’elle avait plaidé pour une modernisation de la société. "Je pense vraiment que tout cela relève d’un problème de gestion. On ne doit pas oublier que tous les partis étaient représentés : la majorité au conseil d’administration et l’opposition dans le rôle d’observateurs", souligne l’ancienne bourgmestre.
Et de préciser : "Ce n’est pas la commune qui attribue un budget au Logement molenbeekois. Nous n’avons donc aucun contrôle là-dessus. C’est la Région bruxelloise et la Société du logement de la Région bruxelloise (SLRB) qui ont la main sur ce dossier." L’élue MR renvoie ainsi la balle à la ministre bruxelloise du Logement Céline Fremault (CDH) et à l’autorité de tutelle. Mais du côté de la SLRB, on se défend d’être resté inactif et de n’avoir pas prévenu les responsables de la commune. "Lors de la dernière assemblée en 2018, la SLRB n’a pas approuvé les comptes (du Logement molenbeekois, NdlR) devant tous les actionnaires. C’était un message fort", souligne Yves Lemmens, directeur général. Autre élément : une rencontre a eu lieu le 19 juillet 2018 avec Françoise Schepmans. "La SRLB avait fait son œuvre", insiste-t-il.
À la suite de la sortie de l’audit accablant, Céline Fremault a demandé à la SRLB de "dénoncer de toute urgence ces faits au procureur du Roi qui mènera sa propre enquête." La plainte, avec constitution de partie civile, a été déposée lundi soir, l’accent étant mis sur le non-respect des procédures dans les marchés publics. Céline Fremault avait aussi exprimé sa volonté que, "comme le prévoit l’article 78 du Code du logement, l’exercice des compétences des organes du Logement molenbeekois soit suspendu et que la SLRB s’y substitue pendant la période de régularisation."
La mise à l’écart de la direction actuelle n’est cependant pas encore d’actualité. "On ne prend pas le contrôle d’une société comme cela", estime Yves Lemmens. Un conseil d’administration extraordinaire de la SRLB est prévu ce jeudi pour prendre une décision sur ce point, après avoir bien examiné toutes les questions juridiques que cela pose. Histoire d’éviter des vices de procédure…