La crise du logement touche aussi les moineaux bruxellois : cinq gestes pour les sauver
“Il mange nos pucerons, voire nos limaces, et participe à notre bien-être mental”, mais leur population a diminué de 95 % en 25 ans dans la région.
Publié le 18-05-2022 à 08h00 - Mis à jour le 18-05-2022 à 09h08
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Vous êtes de ceux sensibles aux gazouillements ? Voire de ceux qui s'installent sur un banc pour nourrir les volatiles ? Vous l'aurez remarqué, la population de moineaux domestiques a drastiquement diminué dans notre région. "Fidèle compagnon de l'homme," il nous suit depuis le néolithique : "Là où il y a l'homme il y a le moineau domestique. Quand l'homme part, le moineau peut survivre mais il préfère nous suivre" explique l'ornithologue Erik Etienne, ils nichent dans les cavités de nos maisons et se nourrissent des céréales, des graines et plus largement de la végétation de nos espaces verts". Ce n'est pas pour rien qu'on lui appose l'adjectif "domestique."

Pourtant depuis les années 90 nos villes et Bruxelles en particulier ne correspondent plus aux standards paradisiaques des bêtes à plumes. Maisons totalement lisses sans corniches, diminution des poches vertes, minéralisation… Les moineaux trouvent de moins en moins de nourriture et peinent à se loger. "Ce n'est pas la seule espèce à profiter des cavités dans nos bâtis. Quand on réduit ces cavités, il y a une concurrence, une crise du logement comme pour nous." Mais l'ornithologue avec les "Groupes moineaux bruxellois" propose 5 gestes pour préserver "les zones de survie et les étendre".
1. Installer des mangeoires
Ils en ont besoin toute l’année si vous vivez dans un environnement très minéralisé. SI vous êtes entouré de végétation, privilégiez les moments de mauvais temps. Niveau régime alimentaire, surtout pas de pain, évitez également les boules de graisse pour oiseaux, sorte de fast-food ornithologique selon les groupes citoyens. Les mélanges pour poule, riche en graine de tournesol noir sont a favorisé. Un peu d’eau ne fera pas de mal non plus. À tenir hors de portée des chats.

2. Planter, si vous le pouvez
Les groupes moineaux ont recensé une quarantaine d’espèces propice à l’implantation du moineau. Certaines les nourrissent, d’autres attirent les insectes. Il y a en a pour tout type de sol et d’environnement. Les haies à feuillage persistant sont aussi appréciées des petits volatils
3. Installer des nichoirs
Pour lutter contre cette fameuse crise du logement.
4. Adapter le bâti dès la construction
On peut prévoir des cavités dès les constructions ou lors de rénovations. Erik Etienne a d'ailleurs été concerté lors de rénovation à la cité Terdelt pour intégrer cette dimension.
5. Les poules à la rescousse
Alliées inattendues, les poules et surtout leur poulailler offrent tout ce dont les moineaux ont besoin. Des graines, de la poussière pour leur plume, des plumes pour les nids, des cailloux à avaler pour brouiller les insectes…

Tous ses points sont repris et détaillés sur le site moineaux-biodiversite.be, mis en ligne ce mardi. Vous pouvez également rejoindre l’un des 14 groupes de moineaux citoyens situé dans autant de communes de la région. Depuis 2021, la dégringolade démographique tendrait à se stabiliser mais en dehors du moineau, d’autres espèces sont aussi sur le déclin dans la région. L’inventaire des oiseaux nicheurs a commencé ce 1er mars à Bruxelles. Il se terminera en 2024. Cela fai t20 ans qu'il n'avai spas été réalisé