La crème du Goallball, spectaculaire sport paralympique, à Bruxelles ce samedi
Ce samedi, l'équivalent de la Champions League de Goalball se disputait à Bruxelles. Zoom sur un sport qui gagne à être connu.
Publié le 07-08-2022 à 12h55 - Mis à jour le 07-08-2022 à 22h02
Ce sont les meilleurs athlètes européens dans leur catégorie et pourtant, dans la salle principale du Palais du Midi, en plein match, le public demeure silencieuse. Il faut dire que le Goalball est un sport où l'ouïe est la clé. De part et d'autre d'un terrain qui fait la taille d'un terrain de volley, des goals d'un mètre 30 de haut et aussi larges que le terrain devant lesquels deux équipes de trois joueurs défendent, masque sur les yeux. Parce que le Goalball se joue en équipe mixte, avec des personnes malvoyantes ou aveugles. Le but du jeu : lancer une balle sonore, donc remplie de grenailles de fer et pesant 1 kilo 250, dans le goal adverse, et aux défenseurs de protéger leur cage en calculant la trajectoire de la balle au bruit qu'elle fait. Impressionnant.
Bruxelles accueille ce week-end l'équivalent de la Champions League de la discipline. L'Ha.vi.2 Bruxelles, la meilleure équipe de la capitale, voire du pays, accueille la compétition. "À la base, c'étaient des Russes qui devaient l'organiser, mais finalement ils n'ont pas pu le faire." Il n'aura pas fallu longtemps aux membres du club avant d'accepter l'opportunité, et réalisant au passage un joli coup de pub pour leurs sport. Au total, six équipes de la "conférence Nord" sont venues de Lituanie, de Finlande, du Danemark et d'Angleterre à Bruxelles dans le but de remporter le tournoi et d'aller ensuite défier le champion de la "conférence sud" en automne, à Lisbonne.

"L'idée de ce sport, né après la seconde guerre mondiale, c'était de redonner un peu de mobilité aux gens qui avaient perdu la vue, ou une partie de leur vue, explique Klison Mapreni, le Kevin De Bruyne du goalball. Malvoyants, non-voyants ou voyants, les gens ont toujours pratiqué ça ensemble", synonyme d'un lien social qui est créé à travers le goalball. D'ailleurs, au bord du terrain, quatre ramasseurs de balle, voyants, restent aussi concentrés que silencieux le public pour ne pase déconcentrer les joueurs. Au total, environ 30 personnes ont participé à l'organisation de la compétition. Une fierté pour Adrien et Jérôme, qui s'apprêtent à jouer une partie pour l'Ha.Vi.2, "tout se déroule très bien dans l'ensemble. C'est une belle visibilité pour le club et le pays".
À les voir jouer, le spectateur n'a qu'une seule envie : monter sur le terrain ! L'Ha.Vi.2 reste toujours ouvert à tout le monde et invite quiconque à venir essayer.