Quel restaurateur pour reprendre le pavillon Louis XV ? La commune d’Uccle va lancer un appel à candidatures

Les élus ucclois se sont mobilisés pour que le lieu retrouve sa convivialité le plus rapidement possible. Fait plutôt rare pendant un conseil communal, chaque groupe (majorité comme opposition) a envoyé un représentant pour négocier en marge du conseil, la nouvelle convention de concession qui permettra de lancer l’appel à candidatures. Après quelques modifications, notamment sur le montant du loyer, la convention a été adoptée à l’unanimité.

”Le secteur de l’Horeca a traversé une grosse crise. On veut permettre au futur concessionnaire de s’installer rapidement pour lancer son activité. Ce qui s’est passé au conseil communal ce jeudi était un beau moment humain où tout le monde y a mis du sien, mais aussi de l’eau dans son vin (y compris la majorité) pour arriver à un accord. Je vais donc pouvoir lancer l’appel à candidatures dans les jours qui viennent. Je voudrais l’arrêter mi mars pour commencer la sélection,” se réjouit l’élu MR.

Ne reprend pas le Louis XV qui veut

Le conseil communal s’est accordé sur des critères notamment en termes de respect de l’environnement. Le futur concessionnaire devra favoriser l’achat de ses produits en vrac, mais aussi proposer 30 % de produits bio et 30 % de produits frais et de saison. Il ne pourra pas utiliser de plastique à usage unique et devra limiter sa consommation d’eau et d’énergie.

”Nous sommes dans un cadre magnifique. Nous voulons donc que l’activité qui s’y installe soit ouverte sur le parc, propose de la qualité et s’intègre dans la convivialité ambiante. Ça ne veut pas forcément dire du haut de gamme. Enfin il devra valoriser le bâtiment.”

En échange de toutes ses contraintes, le futur concessionnaire pourra profiter d’une salle de 70 m2 dans un bâtiment de 140 mais surtout de la grande terrasse ouverte sur le parc. La concession durerait 9 ans mais pourrait se prolonger jusqu’à 18 ans. “Le bâtiment est déjà équipé notamment d’une cuisine. Mais on peut penser que le futur projet nécessitera d’autres travaux. Nous voulons pouvoir laisser le temps au concessionnaire d’amortir ses travaux avant que le bâtiment revienne à la commune.”

Pour les intéressés, le pavillon sera loué à un minimum 1 000 euros pour la première année, 1 500 pour la deuxième et 2 500 pour les suivantes. “On peut imaginer qu’un candidat propose un loyer supérieur mais cela ne le fera pas passer en priorité.” Le respect de la convention et de sa philosophie reste le principal point d’attention pour sélection le futur lauréat.