”Ils m’ont traité de pédé, sans doute car je porte un sac licorne” : agression homophobe dans la station Parvis de Saint-Gilles

Arthur, Saint-Gillois de 28 ans, raconte sur les réseaux sociaux qu’il a été tabassé par deux ados. D’après le Saint-Gillois, il s’agit sans l’ombre d’un doute d’une agression homophobe. La victime ne veut rien laisser passer et témoigne sur les réseaux sociaux.

Arthur, Saint-Gillois de 28 ans, raconte sur les réseaux sociaux qu'il a été tabassé par deux ados. D'après lui, cette agression relève de l'homophobie et de l'"autistophobie".
Arthur, Saint-Gillois de 28 ans, raconte sur les réseaux sociaux qu'il a été tabassé par deux ados. D'après lui, cette agression relève de l'homophobie et de l'"autistophobie". ©DR

”Je viens de me faire tabasser au Parvis de Saint-Gilles. Je rentre dans la station et ils me traitent de pédé, sans doute car portant un sac rose licorne et un bonnet rose qui a disparu. Et j’ai répondu, parce que ça m’a saoulé. Et ils sont venus, ils ont voulu se battre. Et je m’suis pas retenu et donc j’ai frappé”. Nous sommes mardi 31 janvier et, le visage tuméfié, Arthur raconte comment deux jeunes “de 13 ou 14 ans” l’ont pris à partie dans la station STIB du Parvis de Saint-Gilles sous les yeux d’une jeune fille, qui les accompagnait. Après scanner, une triple fracture de la pommette lui est diagnostiquée.

Les autistes sont souvent dénigrés et critiqués pour avoir des comportements ou des styles vestimentaires considérés comme 'enfantins', légitimant culturellement qu’on les prenne de haut comme si ils ou elles étaient toujours ados.

L’homme de 28 ans parle d’une agression homophobe, “mais aussi autistophobe” Et de développer : “les autistes sont souvent dénigrés et critiqués pour avoir des comportements ou des styles vestimentaires considérés comme 'enfantins', légitimant culturellement qu’on les prenne de haut comme si ils ou elles étaient toujours ados”. Le Bruxellois explique sur Twitter que ces violences verbales, voire davantage, sont fréquentes dans sa vie. “C’est déjà arrivé plusieurs fois que des 'jeunes' m’insultent dans la rue, comme si on se connaissait, comme si on était du même âge et qu’on pouvait me tutoyer ou me rabaisser. Aucune de ces raisons ne justifie une agression. J’ai le droit de porter ce que je veux, de me comporter comme je veux. Quand bien même je me promènerais […] avec une perruque et un sac Polly Pocket, j’aurais encore le droit de circuler dans tout le pays sans que jamais quelqu’un y trouve à redire”.

Arthur, cette fois, ne veut plus laisser passer. Il a porté plainte. Surtout, il prend la parole sur les réseaux sociaux, où son histoire a ému de nombreux internautes. “J’ai aucune honte. C’est la première fois que je me laisse pas faire. J’avais le droit de me défendre. Le problème vient de vous. C’est à vous d’arrêter d’avoir la haine, d’arrêter d’avoir peur, d’arrêter d’être idiots”.

La zone de police de Bruxelles-Midi n’a encore pas donné suite à nos demandes de précisions concernant cette agression.

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