L’enquête sur le bien-être au travail dans les services de Michel De Herde “confirme un mal-être parmi les travailleuses et travailleurs”
En juillet, Schaerbeek commandait une enquête sur le bien-être au travail au sein des services de Michel De Herde. 32 % des répondants affirment avoir été confrontés à des comportements inadéquats.
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Publié le 09-03-2023 à 17h29
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C’était l’une des seules pistes légales possibles pour Schaerbeek dans le dossier Michel De Herde (Défi). En juillet, Schaerbeek commandait une analyse sur les risques psychosociaux et le bien-être au travail au sein des services gérés par l’échevin inculpé. Pour rappel, au printemps dernier, sa collègue échevine, Sihame Haddioui (Ecolo), portait plainte contre son collègue pour atteinte à l’intégrité sexuelle. D’autres plaintes ont suivi, et d’autres témoignages dans la presse, notamment de travailleuses de la commune.
Quatre personnes confrontées à des gestes tactiles
L’enquête menée par le service externe confirme “une situation très difficile dans ces services, qui est interpellante et qui démontre d’un mal-être parmi les travailleuses et les travailleurs”. En cause, 32,10 % des 81 personnes (sur 96) ayant répondu au questionnaire avancent avoir été confrontées directement à des comportements inadéquats. Treize autres pourcents ont constaté les mêmes soucis sans en avoir été la cible.
Par ailleurs, quatre répondants signalent avoir subi des comportements déplacés de l’autorité politique, et une personne déclare avoir également subi des gestes tactiles. “Nous avons conscience de la gravité des faits relatés, commente la bourgmestre f.f. Cécile Jodogne (Défi). Cette situation dure sans doute depuis longtemps et on s’inquiète du fait que rien ne soit ressorti de l’enquête générale.”
Inaction et surcharge
Si Michel De Herde n’est pas directement cité dans l’enquête, celle-ci pointe un cadre managérial qui laisse trop de largesses, des “permissions” à l’égard de dysfonctionnements, une culture de la violence et un manque d’intervention dans les situations de conflit. C’est une réelle “culture de service”, qui est ici jugée problématique. In extenso, on comprend que les faits déroulés ne reposent pas que sur un homme, mais aussi sur tout un groupe de personnes qui a laissé faire.
Outre ces problématiques, l’enquête se penche également sur les conditions de travail au sein des services. 35 % du personnel considèrent que la charge mentale au travail est trop élevée, et 34 % estiment qu’il faut faire de l’amélioration de l’environnement physique de travail une priorité.
Si, dans les conditions générales, “les problématiques et enjeux soulevés sont identiques à ceux observés […] sur l’ensemble des services communaux et […] dans d’autres mesures bruxelloises”, la bourgmestre Défi annonce réagir. “Nous allons maintenant faire nôtres ces recommandations afin de pouvoir apporter des solutions concrètes.”