Une vingtaine de statues du Chat de Geluck inaugurées dans le Parc Royal : “tout s’est fait dans un rayon de 40 kilomètres autour de Bruxelles”
22 statues du chat de Geluck orneront une allée lumineuse du Parc Royal pour quatre mois.
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Publié le 09-03-2023 à 14h15 - Mis à jour le 09-03-2023 à 18h52

Météo bruxelloise, artiste bruxellois et lieu iconique bruxellois. Tout y était, ce jeudi matin, dans le Parc Royal de Bruxelles pour accueillir les vingt statues du chat de Philippe Geluck. Après Les Champs-Élysées, Monaco, Montreux et sept millions de visiteurs, le rigolo félin pose pour quatre mois ses valises dans une lumineuse allée, à un jet de pierre du futur musée.
“Des sanglots me venaient”, raconte l’artiste quand il a vu le Chat retourner à la capitale. En prime, une belle surprise a été dévoilée sous les yeux du bourgmestre Philippe Close (PS) et de l’échevine de la Culture, Delphine Houba (PS) : deux nouvelles statues ont été confectionnées expressément pour la capitale belge, portant le total à 22 statues. La première évoque la déforestation : “j’aimerais remercier Jair Bolsonaro, ce trou du cul qui s’attaque à la forêt amazonienne”, commente celui qui n’a pas perdu la verve qui lui tenait lorsqu’il faisait la cuisine au petit écran.
”Ce qui est magique, c’est que le public peut se l’approprier. Les enfants sont fous de joie, les grands-mères en chaise roulante y trouvent leur compte également. Et ces statues sont muettes, donc elles parlent à l’international.”
Jusqu’à juillet, et puis New-York
Cette exposition gratuite est exposée jusqu’à juillet, avant de s’envoler pour New York, emportant avec elle une belgitude chère à Philippe Geluck. “Tout s’est fait dans un rayon de 40 kilomètres autour de Bruxelles. 45 personnes et sept entreprises ont travaillé dessus.”
La seconde statue du Chat, spécifiquement conçue pour Bruxelles, symbolise la beauté intérieure de la capitale. “De profil on dirait un peu un gros pervers qui ouvre son imper”, admet le dessinateur, taquin. De face, son joyeux personnage révèle un joli petit oiseau. “Les promoteurs immobiliers ont abîmé Bruxelles dans les années soixante, mais avec une réelle beauté intérieure, dans le cœur des Bruxellois.”

Pour les intéressés, une reproduction unique de chaque statue est également en vente, une somme estimée entre 350.000 et 380.000 euros. Pour 2,5 tonnes par pièce, “au final, pour le prix au kilo, ça va encore”, estime le créateur du Chat…