Home Sebrechts : un (nouveau) rebondissement en vue ? Des discussions sont en cours entre la commune et le cabinet De Moor
Une action de solidarité a eu lieu ce matin, alors que l’évacuation du centre était programmée.
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Publié le 23-05-2023 à 13h44 - Mis à jour le 23-05-2023 à 17h17
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Après l’annonce de la semaine dernière programmant une évacuation “étape par étape” du home Sebrechts, à Molenbeek, dans lequel Fedasil s’était installé, il y avait lieu de croire que c’était un clap de fin pour ce long dossier qui a opposé la bourgmestre socialiste, Catherine Moureaux, et la Secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole De Moor (CD&V). Finalement, c’était peut-être aller un peu vite. Une évacuation devait, selon nos sources, se tenir ce mardi matin dans ce home désaffecté sur lequel Fedasil avait installé, contre le bon vouloir de Catherine Moureaux, un centre d’hébergement au printemps 2022. Mais à neuf heures du matin, toujours aucun fourgon de police ne s’était présenté devant les portes, de quoi faire dire à la délégation d’Amitié sans frontières (très majoritairement composée de membres du PTB) que l’évacuation n’aurait pas lieu. Pour rappel, des scellés avaient été posés la semaine dernière sur les demi-étages supérieurs du bâtiment, avant d’être défaits par Fedasil.
Des discussions constructives
Après prise de renseignement avec les cabinets Moureaux et De Moor, il semblerait que ces deux-ci auraient repris bouche, à la surprise générale. Et avec un premier constat : celui que l'implantation du centre Fedasil au home Sebrechts s'est imposée par elle-même, il n 'y avait pas de plan B. Pour rappel, la secrétaire d'Etat doit encore trouver des places d'hébergement, y compris pour des demandeurs qui ne résident pas au home Sebrechts. Deuxième point : c'est en réalité le taux d'occupation trop important qui posait problème, notamment pour des raisons de sécurité. 440 personnes au home Sebrechts, c'est trop.
Un accord aurait donc été trouvé entre les cabinets de la bourgmestre et de la ministre, nous glisse une source bien informée. En ce début de semaine, la réunion au sommet aura permis aux résidents de Sebrechts et aux équipes de Fedasil d'avoir un peu d'air. Un deal était trouvé : l'Agence fédérale a sept jours pour réduire de 90 le nombres d'occupants, pour l'instant porté à 440 environ. Un bon moyen d'éviter une évacuation en grandes pompes, avec police et huissier. Et si, à la fin de l'échéance, le pacte n'est pas respecté, alors la commune entamera la phase 2, à savoir l'évacuation des étages supérieurs comme initialement prévu ce mardi.
Pour rappel, en décembre dernier, l’opposition molenbeekoise reprochait au Collège de “prendre en otage” les résidents du home Sebrechts en refusant de leur délivrer la carte orange. La majorité molenbeekoise avait finalement annoncé fournir le précieux sésame aux demandeurs d’asile bénéficiant d’une promesse d’emploi.