Meurtre de quatre SDF à La Hulpe, Evere et Schaerbeek : la défense de Fabien Lombaerts conteste la préméditation pour trois des quatre homicides
"Mon client est peut-être un des assassins de Pascal Crabbe, mais le meurtrier des trois autres victimes : ne le diabolisez pas plus, ce n'est pas nécessaire", a déclaré l'avocat du principal accusé.
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Publié le 24-05-2023 à 16h57
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Après les réquisitions de l'avocat général qui avait demandé en matinée aux jurés de déclarer les deux accusés coupables de quatre assassinats, la cour d'assises du Brabant wallon a entendu mercredi après-midi la défense de Fabien Lombaerts. Celle-ci concède que la mort de Pascal Crabbé, intervenue dans le parc Moeraske à Evere à l'été 2018, pourrait résulter d'un assassinat auquel Fabien Lombaerts a participé. Mais pour les trois autres faits, la préméditation est contestée.
Me Ricardo Bruno, un des avocats de Fabien Lombaerts, a précisé que son client reconnaissait les meurtres de Gioacchino Pignato, de Frédéric Degrom et de Michaël Degrave. Mais il a mis les faits sur le compte de l'impulsivité de son client, dans le milieu des SDF où une situation peut dégénérer en faits violents pour une broutille.
Pour le conseil, la manière dont les faits ont été commis montrent qu'ils n'étaient pas préparés. Et un des rares éléments qui pourrait asseoir la circonstance aggravante de la préméditation pour ces trois homicides sont les déclarations de l'autre accusé, René De Staerke.
"Mais je ne crois pas à l'évangile selon Saint De Staerke", a précisé le conseil en rappelant aux membres du jury le nombre de fois où René De Staerke a changé ses versions et donné jusque devant la cour d'assises des réponses contradictoires à des questions pourtant identiques.
"Mon client est peut-être un des assassins de Pascal Crabbe, mais le meurtrier des trois autres victimes: ne le diabolisez pas plus, ce n'est pas nécessaire", a conclu l'avocat de Fabian Lombaerts.
