Au Heysel, le second tour des élections turques sous tension : des armes blanches et une personne blessée au visage
Les effectifs de police ont dû être renforcés suite à des bagarres qui ont éclaté mardi soir, au sein du Palais 8 du Heysel.
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Publié le 25-05-2023 à 15h09 - Mis à jour le 25-05-2023 à 15h57
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Alors qu’aucun incident majeur n’était à déclarer lors du premier tour de l’élection présidentiel turque, organisé il y a deux semaines, le deuxième exercice s’est révélé plus chaotique, au Palais 8 du Heysel. Si de heurts ont eu lieu dès mardi soir, “mercredi soir, une échauffourée a éclaté entre un groupe d’origine kurde et un groupe d’origine turque au Palais 8 après la fermeture des bureaux de vote, signale la police bruxelloise. Les deux groupes ont cherché l’affrontement, obligeant la police à intervenir pour les séparer. Cette intervention rapide a permis d’éviter que l’affrontement ne dégénère complètement.” Une personne a même été blessée au visage, et a dû être transportée à l’hôpital. Et la police d’ajouter qu’il n’y a pas eu d’autre incident à signaler.
Du côté du Heysel, Karine Lesne, directrice des évènements, retrace le récit jour par jour. Lundi, rien à signaler. “C’est mardi soir que les évènements ont dégénéré. Pourtant, la vigilance en amont était de mise et les effectifs de sécurité ont été renforcés sur place.” Parmi eux, des services de sécurité de l’ambassade, en charge du bon déroulement du scrutin, des combis de police et un paquet d’agents en civil. Un tel dispositif qui n’a pourtant pas évité que les choses ne dégénèrent dans les murs du Palais 8, “entre 20 et 30 personnes” étaient impliquées dans la bagarre, et parfois à l’arme blanche, se souvient Karine Lesne. Quelques dégâts matériels, mais superflus, sont aussi à déclarer, sans grande gravité cependant.
”Il n’y a pas eu de négligence quelconque, tient à préciser la responsable des évènements du Heysel. Tous les niveaux de la police ont été renforcés. Hier soir, tous les canaux de sécurité se sont activés en temps réels.”
Pourtant, à Bruxelles, nombreux élus de la capitale mais possédant aussi la nationalité turque nous rapportent que, comparé aux scrutins précédents, celui-ci ne semblait pas déchaîner les passions, et que les débats restaient confinés à la sphère privée. Une situation qui a peut-être changé, à l’approche du second tour, et d’un Recep Tayip Erdogan vacillant. Au premier tour, 85 000 citoyens turcs résidant en Belgique se sont rendus aux urnes, consacrant 72 % de leurs voix au président sortant.