Logé dans une Bourse de Bruxelles flambant neuve, le Belgian Beer World ouvre ce samedi : 600 000 visiteurs par an espérés d’ici trois ou quatre ans

Avec l’ouverture au public de l’immeuble qui abritait autrefois la Bourse de Bruxelles, la capitale comptera à partir de samedi un bâtiment monumental emblématique de plus ouvert au public. Celui-ci mettra en valeur un autre symbole patrimonial en consacrant un parcours immersif dans le monde de la bière belge.

Bruxelles ouvre l'édifice-symbole rénové de la Bourse et un parcours dédié à la bière
Bruxelles ouvre l'édifice-symbole rénové de la Bourse et un parcours dédié à la bière

290 000 visiteurs en 2024, 600 000 d’ici trois quatre ans. Soit autant voir plus que l’Atomium, attraction touristique la plus visitée de Bruxelles. Voici le business plan du Belgian Beer World, aménagé dans La Bourse de Bruxelles en plein cœur de la capitale, dont l’ouverture au public est prévue ce samedi.

Fruit d’une collaboration entre la Ville de Bruxelles, la Région bruxelloise, l’État fédéral, l’Union européenne et le monde brassicole, ce musée de la bière a mis une dizaine d’années à naître, de l’idée originelle à son ouverture au public, ce samedi. “Ce fut long et complexe”, commentait le bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close, ce jeudi à l’occasion de l’inauguration officielle. À l’origine, peu croyaient pourtant au projet de musée de la bière confiait-il en aparté. “Philippe Close a lutté contre beaucoup de vents contraires. Il a réussi. Ce projet est la preuve que ceux qui disent que l’État fédéral n’aime pas Bruxelles ont tort”, notait la ministre en charge de Beliris Karine Lalieux (PS). Son homologue Thomas Dermine (PS) y voyait, lui, l’occasion de “redonner à notre capitale un lustre international, redonner à notre capitale son rôle central de moteur économique du pays” et de balayer certaines “critiques récurrentes venant du nord du pays”.

Encore faut-il que le pari réussisse. Le projet a coûté 90 millions d’euros. Soit plus du double de la première estimation, à 35 – 40 millions d’euros, en 2017. “Quatre fois plus cher que prévu”, selon l’opposition libérale, qui s’est inquiétée durant cette législature de l’explosion du coût. Sur les 90 millions, 82 ont été utilisés pour le chantier en tant que tel. La Ville de Bruxelles a mis de sa poche environ la moitié. Les brasseurs ont débloqué 5 millions d’euros, le Fédéral 16 millions, la Région bruxelloise 12 millions d’euros, le fonds Feder (Union européenne) 7 millions, etc. Le projet doit donc être rentable, rapidement. Les recettes viendront essentiellement des entrées au musée (jusqu’à 10 millions d’euros par an si le musée atteint 600 000 entrées à 17 euros), de la location business du site mais aussi du loyer de 900 000 euros par an que paiera la Régie communale autonome en charge de la gestion du site, à la Ville de Bruxelles.

Le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort affiche son optimisme quant au succès du Belgian Beer World. Il a pointé “la réussite extraordinaire du projet” puis insisté sur les retombées pour le tourisme bruxellois. Le socialiste vise, entre autres grâce au Belgian Beer World, 10 millions de nuitées l’année prochaine, 12 millions en 2030. En quoi le BBW permettra d’atteindre ces objectifs ? “En accumulant les lieux touristiques d’ampleur à Bruxelles, comme celui-ci, les touristes resteront plus d’une journée à Bruxelles”, embraye Philippe Close.

Le musée en tant que tel s’étend sur plusieurs niveaux. Le prix d’entrée offre une bière à déguster en fin de visite, parmi un choix de 49 bières au fût et 98 bières bouteille. Trilingue, la visite complète dure une heure et demie environ. Certaines parties plus académiques retracent l’histoire de la bière. D’autres, plus immersives, plongent par exemple le visiteur dans un théâtre de la fermentation. La visite se clôture par la découverte de l’immense vitrine des bières puis la dégustation sur le rooftop avec vue panoramique sur le centre-ville. Assez bluffant. Les passionnés plongeront encore dans les sous-sols, à la découverte de la tombe de Jan Gambrinus (2 euros l’entrée).

Le touriste international constitue le cœur de cible du Belgian Beer World. Le rez-de-chaussée de La Bourse sera néanmoins accessible à tout le monde. “C’est un lieu public”, insistait Philippe Close hier. “On y viendra pour se poser au frais, les enfants des écoles voisines pourront venir y pique-niquer le midi, y étudier dans les espaces de coworking, etc. ” La Bourse est en effet ouverte à plusieurs endroits, permettant aux touristes et curieux de la traverser en venant de la Grand-Place par exemple. Mieux, les ASBL du quartier bénéficieront de trois ou quatre espaces pour y programmer leurs activités culturelles, festives, etc.

Le rooftop et son bar sont eux aussi accessible au public – max 180 personnes -, sans qu’il ne doive passer par le musée. Pour des raisons de sécurité, l’accès sera libre après la fermeture du musée, vers 18h30, jusqu’à 22h30.

Bruxelles ouvre l'édifice-symbole rénové de la Bourse et un parcours dédié à la bière
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