Le Chapeau Blanc fait peau neuve : nouvelle carte, nouveau gérant, le retour d’une vraie brasserie belge
Des grands hôtels à un restaurant typique Belge. Rémy Merckx reprend la gestion du Chapeau Blanc à Anderlecht : voici ses plans pour l’emblématique établissement de la Vaillance
- Publié le 07-09-2023 à 16h33
- Mis à jour le 07-09-2023 à 18h13
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La Dernière Heure vous l’annonçait en février dernier. Le Chapeau blanc, restaurant emblématique de la Vaillance à Anderlecht avait fermé notamment suite aux travaux de la rue Wayez. Quelques mois plus tard, le fonds de commerce est racheté par un groupe de 16 amis dont 12 Anderlechtois. Ils viennent de trouver un gérant pour le futur restaurant : Rémy Merckx. L’Anversois d’origine qui a grandi en France et s’est installé à Bruxelles il y a 30 ans nous livre sa vision pour le Chapeau Blanc.

”C’était un rêve d’enfant. Mon père avait tout plaqué, y compris l’entreprise familiale, pour ouvrir un domaine dans le Val de Loire à 40 ans. Je fais un peu pareil avec 10 ans de plus.” Salarié des grands groupes d’hôtels (Accord, Hilton ou Radisson), Rémy avait besoin de retrouver du concret et du contact. Sans expérience à proprement parler dans la restauration “mais j’ai baigné dedans tout petit,” il a déjà sa vision pour le Chapeau Blanc. Un nom qui va d’ailleurs un peu changer. Il perdre son “Le” et sera complété du slogan “Frites en Vrienden.”
”On va remettre les châssis guillotines d’origine et ouvrir un glacier sur la rue à la place de l’ancien écaillé. Le restaurant était trop fermé sur la rue. On va changer ça.” Cette ouverture passera aussi par l’installation d’une terrasse de 40 couverts. Ajouter aux 80 de la salle et aux 80 autres qui peuvent être installés dans l’espace au premier étage, il y aura de la place au futur Chapeau Blanc. Pour le premier étage, Rémy souhaite faire revivre cette salle de fête avec des soirées à thème de la musique des soirées privées… mais aussi avec le RSCA. “Il y a 200 supporters business au Sporting, je veux aller les chercher pour des repas d’avant ou d’après match.” Le restaurant était d’ailleurs historiquement un QG de supporter des mauves.
Qui dit classe business dit haut de gamme. Oui mais pas dans les prix. Le gérant met un point d’honneur à travailler avec un maximum de producteurs locaux. Anderlecht pour ça c’est parfait. Pour les bières aussi, Rémy vise local. Tenue par un partenariat avec les propriétaires du bâtiment, la brasserie Haacht (Tongerlo, Super 8, Charles Quint), le restaurant pourra toute de même ajouter "10 bières d’ailleurs.”
”Pas de surgelés, le moins possible de transformation : on va revenir à la vraie cuisine typiquement belge en les revisitant un peu. Les végétariens pourront aussi trouver leur bonheur.”

Coté prix, “on veut viser 30-35 euros un menu entrée plat dessert.” Démocratique donc et, pour la rentabilité, le nouveau gérant mise sur l’affluence et une carte assez réduite. “On sera ouvert en continu de 11h à 23h. On fera aussi salon de thé pour ceux qui veulent boire un café, manger une part de tarte…”
Hors de question de dénaturer le lieu et sa salle historique. “Pour l’ambiance, on conserve les motifs Art Nouveau (qui, pour partie, sont du faux vieux, NdlR). Par contre, on va alléger. Fini l’immense réplique de bateau qui trône au-dessus de la porte d’entrée. Il nous faut de la lumière. D’ailleurs, la touche de modernité sera apportée par de nouveaux luminaires.”

Rémy Merckx table sur une ouverture pour le 31 octobre. “Anderlecht est une grande commune avec beaucoup d’histoire. Une culture qui n’est pas assez valorisée. On va essayer d’y remédier.” L'établissement doit encore trouver un chef.