Le Palais 12 devient ING Arena, fête ses dix ans et affiche de grandes ambitions pour l’avenir
L’ING Arena a attiré plus de 2 millions de visiteurs en 10 ans via 325 concerts dont quelques pointures telles qu’Elton John, Massive Attack, The Prodigy, Mylène Farmer, Stromae, etc. Retour sur une success story qui, même écorchée par le Covid, a réussi son pari : devenir une salle incontournable en Belgique.
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- Publié le 14-09-2023 à 18h26
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10 ans d’existence, 325 concerts, plus de 2 millions de visiteurs rien que pour les concerts dont 350 000 en 2022 et une croissance à deux chiffres depuis la fin de la crise Covid. Le Palais 12 vit bien et affiche de belles ambitions pour ces prochaines années, notamment concrétisées cette semaine par l’arrivée d’un partenaire de choix : ING. Ne dites donc plus Palais 12 mais ING Arena.
Durant ces dix années, l’ex-Palais 12 aujourd’hui ING Arena a accueilli quelques-unes des plus grandes stars de la planète musique. Lenny Kravitz, Massive Attack, The Prodigy, Angèle, Stromae, Orelsan, Big Flo&Oli ou Sopran, etc. Récemment, Mylène Farmer y a répété son show pendant 15 jours avant d’investir le stade Roi Baudouin pour son unique représentation belge en juillet dernier. C’est d’ailleurs elle qui avait inauguré le Palais 12 il y a dix ans en 2013… et vécu le premier couac de l’enceinte au 15 000 places.
“On avait vendu trop de tickets pour le premier concert”, se rappelle Denis Delforge, le CEO de Brussels Expo, qui gère, entre autres, l’ING Arena. “On a dû replacer les spectateurs en trop aux deux autres dates.” Lui avoue ne pas frayer dans les loges des chanteurs après les concerts. Elles valent pourtant le détour. Spacieuses, équipées de douches, les cinq loges sont visiblement appréciées des artistes, qui ont tous laissé un mot, une signature, un dessin sur le "mur des artistes", installé dans le couloir animé par quelques photos en noir et blanc de quelques immenses stars du rock’n’roll : Nirvana, Keith Richards, Jim Morrison, etc.
Menace sur le concert de Johnny Hallyday
Il se rappelle néanmoins l’ambiance de folie générée par Prodigy lors de sa venue en 2015, l’incroyable succès de Muse – “en 15 minutes, les 60.000 places (trois dates, NdlR) étaient parties” -, cet artiste anglo-saxon qui a amené ses propres canapés, Elton John qui exigeait une escorte policière à moto ou le stakhanoviste David Guetta qui, en une soirée, a fait un concert à Amsterdam, un au Palais 12 puis a filé à Ibiza pour un 3e set.
La venue de Johnny Hallyday en 2016 – lui aussi sous escorte policière à moto – laisse à Denis Delforge un souvenir plus angoissant. “Nous étions juste avant le lock-down. Johnny Hallyday avait tenu des propos durs contre les djihadistes. Nous avons reçu un appel de la police fédérale qui nous a expliqué que son concert était une cible potentielle des djihadistes. Nous avons alors demandé à Johnny Hallyday d’arrêter son concert le plus vite possible. Heureusement, c’était la fin du concert. Il n’a juste pas fait de rappel. Et nous avons évacué la salle très rapidement.” Ce soir-là, la Belgique passait en niveau 4 de sécurité, les métros fermaient, etc. Et quelques semaines plus tard, les terroristes s’attaquaient au Bataclan.
Un peu plus de 5 millions d'euros sur sept ans
L’ING Arena fait partie du pôle Entertainment de Brussels Expo, qui gère également la salle de La Madeleine dans le centre de Bruxelles, l’Arena Five ou quelques grosses expositions telles que celle sur Johnny Hallyday. Après avoir fort souffert du Covid, “ce pôle est en pleine croissance”, détaille Denis Delforge.
Avant, il représentait 5 % du CA de Brussels Expo. Aujourd’hui, c’est 35 %. L’arrivée de la banque néerlandaise apporte également de l’argent frais. Elle a mis un peu plus de 5 millions d’euros sur la table pour afficher son nom sur la devanture de l’arène pendant sept ans. “Outre cet apport financier, le soutien d’ING nous apporte une crédibilité à l’international”, se réjouit Denis Delforge.