Plusieurs personnes blessées lors d’une bagarre au campement sauvage installé place Flagey: "Ce type de violence, c’est la réalité de la vie à la rue"

Une bagarre a éclaté dans le camp de demandeurs d’asile posé sur la place Flagey depuis vendredi soir. Une personne se trouve dans un état grave.

Bruxelles - Place Flagey: Occupation du parvis de l'église Sainte-Croix de Bruxelles. 87 tentes de sans-papiers sont déployées. A Bruxelles le 15 septembre 2023
Bruxelles - Place Flagey: Occupation du parvis de l'église Sainte-Croix de Bruxelles. 87 tentes de sans-papiers sont déployées. A Bruxelles le 15 septembre 2023 ©JC Guillaume

En fin d’après-midi vendredi, plus de 80 tentes se sont installées sur le parvis de Flagey, devant la terrasse du Belga. Une action menée par une centaine de personnes en soutien aux demandeurs d’asile.

Dans la nuit, la situation s’est envenimée puisque plusieurs personnes ont été blessées lors d’une bagarre qui a eu lieu sur la place Flagey. La rixe a éclaté vers 6h30 ce samedi matin, impliquant 15 personnes, rapporte la zone de police Bruxelles-Ixelles. Six personnes ont été blessées et transportées à l’hôpital, le pronostic vital est engagé pour l’une d’entre elles.

Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur l’origine de la bagarre. “Cela concernerait probablement les personnes restées dans le camp de tentes, mais cela reste à confirmer”, a déclaré Ilse Van de Keerse de la zone de police Bruxelles-Ixelles à Het Nieuwsblad.

Sur place, le collectif “Stop crise de l’accueil” évoque des personnes “extérieures aux camps, toxicomanes, qui auraient tenté de venir rendre des affaires.” Déjà ce vendredi, la nécessité de protéger les lieux avait été évoquée. La bourgmestre faisant fonction Audrey Lhoest (Ecolo) assure qu’aucune demande n’a été faite. Ce samedi matin, la présence policière était particulièrement visible. “Les demandeurs d’asile continuent de demander que le camp soit sécurisé. Ce type de violence, c’est la réalité de la vie à la rue. C’est juste qu’ici, à Flagey, c’est plus visible.”

Concernant l’avenir même du campement, “il y a un sursis jusqu’à 14h”, heure à laquelle les discussions devraient reprendre. Le ministre Alain Maron (Ecolo) en charge de l’Action sociale à la Cocof est passé dans la matinée, “sans apporter de solution” selon le collectif.

La commune, elle, continue de chercher un site pour accueillir les demandeurs d’asile, pas forcément sur la commune d’Ixelles. “Il s’agit de la responsabilité du fédéral", tient à rappeler la bourgmestre faisant fonction.

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