Boulevard Sylvain Dupuis : une pétition de plus de 1000 signatures sera présentée au conseil communal

La situation au boulevard Sylvain Dupuis sera abordée lors du conseil communal de ce jeudi, suite à une interpellation citoyenne. Une pétition rassemblant 1 024 signatures sera présentée aux élus communaux.

Au début du mois de juin, les riverains et commerçants de cette porte d'entrée vers la Ville se sont réveillés avec une bande de circulation en moins. La Région bruxelloise a aménagé une bande bus qui est également utilisée par les cyclistes et taxis. Riverains et commerçants déplorent l'absence totale de concertation dans cet aménagement, qui engendre des files depuis le ring de Bruxelles. Cet aménagement cadre avec les 40 km de pistes cyclables en cours d'installation partout dans la capitale.

"Nous souhaitons exprimer notre grand mécontentement au sujet du nouveau aménagement du boulevard Sylvain Dupuis", expliquent les riverains dans leur interpellation. "L’impact de ce changement est une véritable catastrophe. C’est pourquoi nous nous demandons si une étude sur les effets collatéraux de cet aménagement a été menée au préalable. Par exemple, la sortie d’autoroute Moortebeek était l’une des rares à ne jamais être encombrée. Les deux bande de circulation permettaient d’écouler facilement le flux de voitures en provenance de l’autoroute. Or, à l’heure actuelle, l’unique bande de circulation n’est plus en mesure d’absorber le trafic et cela engendre des bouchons sur les deux sorties du ring. Nous craignons des accidents mortels."

Selon eux, le carrefour entre le boulevard Maria Groeninckx-De May (dont une bande de circulation a également été supprimée) et le boulevard Dupuis est complètement bloqué, et ce même pendant la journée. "Des automobilistes tentent d’échapper à ce piège en empruntant les rues adjacentes au boulevard. Cependant, il s’agit de rues résidentielles et elles n'ont pas pour vocation d’absorber le trop plein de trafic. Le calme qui y régnait a laissé place à un flux continu de véhicules. En somme, par le biais de votre tentative infondée d’apaiser la pression automobile d’un boulevard conçu pour un trafic soutenu (voiries bien larges, immeubles en retrait par rapport à la route), vous avez créé l’insécurité dans les petites rues à proximité", fustigent les riverains.

Par ailleurs, ils estiment que la situation avant les aménagements régionaux était très bonne et que rien ne justifiait de condamner une bande de circulation. "Cet axe de communication n’était le siège d’aucun problème de mobilité et disposait déjà d’infrastructures de qualité. Premièrement, une piste cyclable à double sens, séparée de la voirie et bien sécurisée, était déjà en place. Il n’y avait aucune nécessité d’en créer une supplémentaire de chaque coté en supprimant une bande de circulation. D'ailleurs, les cyclistes continuent d'utiliser cette infrastructure préexistante en lieu et place du nouvel aménagement dont la sécurité est plus que douteuse. Les cyclistes n’ont aucune envie de circuler sur cette bande avec un chauffeur de bus pressé juste derrière eux. Deuxièmement, la cohabitation entre les modes de transport était exemplaire sur ce boulevard. A aucun moment, le bus n’a été gêné et ou ralenti par la circulation", poursuivent-ils.

"Enfin, cet aménagement engendre une augmentation de la pollution atmosphérique ainsi qu’une pollution sonore supplémentaire. Etant donné que des bouchons sont présents quasi systématiquement, cela se traduit par un nombre important de véhicules à l’arrêt dont le moteur continuer à tourner et à consommer du carburant inutilement. Vous oubliez aussi le problème qui se pose aux professions libérales qui donnent des soins à domicile (ciné, infirmeries, généralistes, etc) qui ont du matériel encombrant et lourd à transport et dont la voiture est un outil indispensable", concluent les riverains, qui déplore l'absence totale de concertation et d'enquête publique de la part de la commune et de la Région.

Une évaluation approfondie de cet aménagement va être réalisée par la Région, qui est en train de collecter les données afin de voir les nouveaux aménagements qui pourraient être améliorés.