Un demi-milliard d’euros, huit ans de travaux, impact sur la circulation… : le méga-chantier de rénovation du viaduc de Vilvorde va démarrer
L’infrastructure routière a besoin d’un lifting en profondeur. Dès 2026, les bandes seront rétrécies et la vitesse sera limitée sur la titanesque infrastructure surplombant le canal bruxellois.
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Publié le 13-03-2023 à 16h58 - Mis à jour le 13-03-2023 à 18h07
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Inauguré en 1978, le viaduc de Vilvorde a été construit pour durer 100 ans. Près d’un demi-siècle après sa création, un profond entretien s’impose en vue de sécuriser la titanesque infrastructure, culminant à 35 mètres de haut et sur laquelle passent, en moyenne par jour de semaine, 90.000 voitures.
En effet, les années passent, et le viaduc souffre des affres du temps. Au point de désormais porter l’inquiétante étiquette “mauvais état”. ” En Flandre, nous souffrons d’un retard historique dans l’entretien de nos ponts et tunnels”, a commenté ce lundi la ministre de la Mobilité, Lydia Peeters (Open VLD). “Il s’agit d’un rattrapage historique et le viaduc de Vilvorde sera rénové, réhabilité et renforcé en profondeur.”

Il est en effet prévu, au cours des huit prochaines années, de renforcer la structure et de la désamianter. Bien sûr, la surface, où les voitures circulent, sera également entretenue. Ce qui, sur une distance de 1,7 km, implique une conséquente logistique. Outre la route, l’intérieur même du viaduc est à entretenir.
Car oui, les 22 fameux piliers du pont sont en réalité creux. La rédaction a pu, ce lundi, pénétrer dans un de ces “pieds” du viaduc. Une fois la modique porte de fer passée, l’obscurité totale et un puissant vacarme, dû à la résonance des milliers de véhicules défilant à 90 km/h quelques mètres plus haut. Et l’automobiliste de passage est loin de se douter de la présence de galeries sous la voirie. Seule une petite passerelle permet de se faufiler entre les multiples structures d’acier. “Ce sont des piliers qui soutiennent tout. Bien sûr, il convient de les entretenir”, glisse une employée sur place.


Avec cet entretien, le pont devrait être opérationnel pour les cinquante prochaines années. Une fois rénovée, l’infrastructure sera d’ailleurs “potentiellement” en mesure d’accueillir une quatrième bande.
Un prix qui a doublé en un an
L’an dernier, Werken Aan de Ring évoquait un budget de 250 millions d’euros pour les travaux. Ce sera finalement le double : un demi-milliard. Une hausse spectaculaire qui s’explique notamment par l’inflation et l’augmentation des prix des matériaux. “Mais la liste des interventions à faire s’est également allongée. Il faut faire plus de travaux que prévu”, explique la porte-parole de la Werkvennootschap.
Le chantier se fera en quatre parties. Les travaux débutent cette année, mais peu de perturbations à prévoir lors de ces premières phases. Les embarras se feront surtout sentir dès 2026. À partir de cette date, des voies seront fermées et le trafic sera ramené sur trois bandes, avec dès lors une limitation temporaire de la vitesse à 50 km/h.