La majorité de Saint-Josse toujours plus divisée par le conflit Kir-Boïketé : pas de consensus Good Living
Trois échevins fidèles au PS n’apprécient pas la mention “avis réservé” pour le plan Good Living et réclament l’appellation “négatif”. Faute d’accord au collège échevinal : aucun avis n’est encore rendu. “On pinaille sur un mot, mais il y a un accord sur l’ensemble”, dénonce le bourgmestre.
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Publié le 15-03-2023 à 13h41
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La consultation des communes bruxelloises touche à sa fin. En ce début d’année, les localités sont appelées à remettre un avis sur le projet de réforme du Règlement Régional d’Urbanisme (RRU). On évoquait récemment la fronde de plusieurs communes face à ce “Good Living”. À Auderghem, Berchem, Etterbeek, Ganshoren ou encore Uccle, le texte est jugé imbuvable. Interrogé le mois dernier, le bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir, s’associait à la fronde : “ce RRU a un parfum de Good Move bis”, nous confiait alors l’ancien secrétaire d’État bruxellois.
Mais on apprend ce mardi que la plus petite commune du pays ne remettra finalement pas d’avis officiel, faute d’accord au sein de la majorité. “Nous échevins PS, regrettons que la mention 'avis négatif', qui se trouvait initialement sur le projet de décision préparé par les services de l’administration et qui devait passer au collège, ait été changée en 'avis réservé' après avoir été retravaillée par le cabinet du bourgmestre. Ce qui n’a pas manqué de nous étonner. Pour nous, un avis négatif s’imposait”, indiquent dans un communiqué commun les échevins PS Loubna Jabakh, Nezahat Namli et Philippe Boïketé.
Ces mandataires tennoodois, fidèles au boulevard de l’Empereur, dénoncent dans cette réforme, émanant pour rappel du secrétaire d’État socialiste Pascal Smet (Vooruit), notamment une complexité des règles, de nouvelles contraintes, une menace de suppression de “20 à 30 % des places de stationnement”. “Nous regrettons que le bourgmestre de Saint-Josse ne soit pas en cohérence avec ses récentes sorties médiatiques”, déplorent les trois échevins PS, entérinant de ce fait un énième conflit tennoodois entre les fidèles au PS et le clan du bourgmestre Emir Kir (exclu du parti en 2020).
Une tentative d'” exister” selon le bourgmestre
Côté mayoral, cette sortie politique du trio est vue comme une tentative d'” exister”, à l’instar des récentes attaques au président du CPAS. Emir Kir justifie le passage de mention “négatif” à “réservé” par des échanges avec le cabinet de Pascal Smet et une question de compromis envers l’échevine Vooruit Lydia Desloover.
Mais le bourgmestre assure ne pas retirer ses critiques quant à la réforme régionale. “En tant que président de la majorité, je dois être le garant de l’équilibre. On veut rester constructif. On pinaille sur un mot, mais il y a un accord sur l’ensemble.” Et de soulever la “cohérence” de la sortie des trois échevins PS, qui montent au créneau contre un projet issu de leur propre majorité régionale. Le dossier sera en tout cas remis sur la table du collège de Saint-Josse la semaine prochaine… dans une ambiance qui s’annonce à couteaux tirés.