En comité de gestion, Écolo fait pression pour faire passer l’autorisation des signes convictionnels à la Stib

Écolo est revenu à la charge sur la question du port des signes convictionnels au sein des transports publics bruxellois. Les verts ont effectué une intense pression durant la réunion pour obtenir leur autorisation, dans son acceptation la plus large possible. Mais ils se sont heurtés au refus de Défi, qui a bloqué leurs demandes.

”Écolo est assez insistant. Les verts veulent à tout prix qu’on atterrisse rapidement”, indique une source bien informée au sein de la Stib.

Les écologistes souhaitent en effet obtenir des avancées dans ce dossier ultrasensible, deux ans après l’accord intervenu au sein du gouvernement bruxellois sur le port de signes convictionnels au sein de la Stib.

Le gouvernement bruxellois dirigé par Rudi Vervoort (PS) s’était entendu pour que la Stib n’aille pas en appel d’un jugement la condamnant pour discrimination pour avoir refusé d’engager une jeune bruxelloise, au motif qu’elle portait le foulard islamique. Il s’était entendu sur plusieurs lignes de force. L’interdiction des signes convictionnels devait rester la norme pour les fonctions d’autorité et celles en contact direct avec le public. L’exécutif bruxellois devait par ailleurs prendre une initiative législative pour fixer un cadre légal visant à interdire le prosélytisme sur le lieu de travail.

La Société des transports intercommunaux de Bruxelles avait, à cette fin, procédé à une consultation interne. Le comité de gestion doit désormais choisir entre les différents scénarios qui en ont émergé.

Écolo souhaite élargir l’autorisation aux chauffeurs

Ce mardi, Écolo a plaidé pour que le comité de gestion de la STIB valide le plus “inclusif possible” des trois scénarios restant. Alors que le PS souhaite autoriser le port de signes convictionnels dans l’Atrium (siège social de la Stib), Écolo veut y ajouter l’autorisation pour les conducteurs de métro. Concernant les fonctions d’autorité, les verts entendent assouplir la règle pour éviter d’instaurer un plafond de verre qui exclurait de facto les femmes portant le voile.

Défi s’y est fermement opposé, arguant que l’ordonnance bruxelloise interdisant le prosélytisme n’a pas encore été déposée. Le PS a accepté de se ranger aux arguments du parti amarante, pour des raisons de procédure.

Le point a donc été reporté au prochain comité de gestion, prévu le mois prochain. Les écologistes restent toutefois optimistes, le dépôt de l’ordonnance étant attendue pour bientôt.

Un bras de fer politique n’est certainement pas à exclure, à cette occasion. “Les écologistes ne sont pas francs du collier sur ce point, peste une source politique. Ils avancent en coulisses, parce qu’ils craignent de se mettre en danger vis-à-vis de leur électorat de la seconde couronne. Ils veulent gagner sur les deux tableaux.”