En face de sa chocolaterie, Olivier possède également un magasin de gaufres, où les vendeuses ne se sentent plus en sécurité. "Un soir, la vendeuse d'en face s'est faite agresser en fermant le magasin", racontent-elles, inquiètes. Leur patron justifie ça par la disparition des patrouilles de police la nuit dans le quartier. Dans les faits, les forces de l'ordre ont constaté sept cambriolages dans le quartier depuis le premier janvier. Si les forces de l'ordre ne peuvent en dire plus, elles affirment "que nos conseillers en technoprévention vont prendre des mesures". Quant à la qualité des caméras, "nous avons testé les caméras de la rue de l'Etuve et leur qualité est suffisante pour procéder à une identification".
La police s'occupe-t-elle trop de mobilité ?
Sur les pavés de la rue de l'Etuve détrempés par la pluie bruxelloise, David Weytsman entend les plaintes d'Olivier quant à la sécurité, et estime qu'il y a, en effet, un progrès à faire en la matière, et a recensé cinq cambriolages sur les douze mois écoulés. "Pour moi, la priorité de la police ne devrait pas être la constatation d'infractions de mobilité", explique le conseiller libéral. "Et si elle nous dit qu'elle n'a pas le temps de rencontrer les commerçants, ce qui est entendable, les gardiens de la paix devraient pouvoir le faire", envisageant de les assermenter pour qu'ils puissent constater des infractions, comme l'ont fait d'autres grandes villes.
Pour Olivier, il règne dans l'une des rues les plus touristiques du pays une "insécurité totale". Weytsman tempère, "il ne manque pas grand chose pour que ça fonctionne". Comme par exemple un Partenariat Local de Prévention (PLP), "ça pourrait commencer simplement par prendre la forme d'un groupe WhatsApp entre les commerçants et un fonctionnaire de police qui réagit en fonction des alertes des commerçants", envisage le conseiller communal. Bien qu'il souhaite un renforcement du système de caméras "qui n'est cependant pas la panacée", le MR local privilégie donc la proximité.