Qui n’a jamais trouvé sur son pare-brise ou contre sa portière une carte publicitaire ? Ce fléau n’épargne aucune commune bruxelloise. Néanmoins, certaines ont pris les devants il y a quelques années. "Nous avons instauré une taxe communale dissuasive sur l’apposition de cartes publicitaires en 2012, et cela concernant les véhicules stationnés sur la voie publique. Depuis, nous notons une baisse du phénomène. Je dirais que l’on passe d’une carte par semaine à une carte par mois à certains endroits" , indique Boris Dilliès (MR), échevin à la commune d’Uccle.
Cette taxe communale prouve une certaine efficacité mais présente également des limites. "Nous sommes globalement satisfaits mais le problème n’est pas totalement résolu. De plus, il y a un report sur les autres communes avoisinantes. Forest, par exemple, compte plus de cartes qu’avant", regrette-t-il.
Autre bémol : les citoyens et placeurs eux-mêmes ne sont pas tous au courant de l’existence de cette taxe. "Ce fléau doit être traité au niveau régional. Une communication claire de la part de la Région aidera à faire passer le message. Il est important de travailler de concert avec l’ensemble des communes de la capitale."
L’objectif , à terme, d’une taxation régionale serait de lutter contre la pollution que la distribution de ces cartes engendre et dont la responsabilité incombe parfois au propriétaire du véhicule, mais aussi contre l’expansion de ce type de métier. "Il y a un trafic honteux de misère humaine derrière tout ça", dénonce l’échevin.