Un réseau de trafiquants démantelé à Jurbise et Morlanwelz : une vingtaine de personnes devant la justice

Sept plantations ont été découvertes dans tout le pays. Chauffeurs, fournisseurs, menuisiers ou encore ouvriers comptaient parmi ce réseau d’une grande importance.

Margaux Piron
Alertée par le propriétaire de l’entrepôt qui s’étonnait d’une consommation d’électricité assez élevée, la police a mis la main sur le parfait attirail destiné à la culture de cannabis
©BELGA 

Le 16 décembre 2020, une importante plantation de cannabis a été démantelée dans un immeuble situé à Jurbise. Au total, 2 240 plants ont été découverts par les services de police. Interrogée, la propriétaire des lieux a relevé avoir mis son bâtiment en location à un homme vraisemblablement déjà bien connu dans le domaine des stupéfiants.

Rapidement, des perquisitions ont été menées au domicile de ce mystérieux individu. Sur place, des téléphones portables sont dénichés contenant notamment des messages relatifs à des éventuelles cultures. Au fil de l’enquête, les services de police ont démantelé un véritable réseau. Sept plantations ont effectivement été démasquées à travers les quatre coins du pays : Jurbise, Morlanwelz, Charleroi, Anderlecht, etc.

Massimo et Dino (prénoms d’emprunt) semblent les principaux initiateurs de cette association et recherchaient perpétuellement des nouveaux bâtiments pour y cultiver de la cocaïne ou encore du cannabis (depuis 2019). Massimo se montrait notamment méfiant en changeant à plusieurs reprises de numéro de téléphone ou en utilisant un langage codé. Aujourd’hui, le malfrat a une fâcheuse tendance à minimiser les faits tout en reportant son rôle vers d’autres partenaires. Le but restait avant tout de créer et développer une association afin de s’enrichir. Chauffeurs, fournisseurs, menuisiers ou encore ouvriers comptaient parmi ce réseau. Des particuliers louaient également leur logement pour arrondir leurs fins de mois.

”Ils constituent un véritable fléau”

À la barre du tribunal, plus de 25 prévenus devaient s’expliquer sur leur rôle prépondérant dans cette affaire. Parmi eux, une majorité d’Albanais. Les initiateurs n’hésitaient effectivement pas à les appâter en vue de leur situation précaire.

Au centre de cette affaire, sans nul doute, des vendeurs en tout genre. “J’estime ne pas être concerné par ce dossier”, a entre autres précisé un aide-soignant. “Je ne connais même aucun prévenu”. Certains ont fait part de leurs aveux mais en rectifiant la période infractionnelle. “Je vendais seul et déterminais les quantités ainsi que le prix que je proposais aux clients”, a dévoilé un autre vendeur.

”Ce sont des personnes qui constituent un véritable fléau pour notre société et notre économie”, a précisé le représentant du ministère public au cours de son réquisitoire. Massimo et Dino risquent tous les deux une peine de prison ferme pour une durée de 6 ans. Pour les autres, des peines allant de 18 mois à 4 ans ont été requises. Le dossier se poursuivra ce lundi 13 février avec la plaidoirie des avocats.

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